Engagement n Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, et son homologue d'Irlande du Nord, Peter Robinson, ont assuré que l'Irlande du Nord «ne retombera pas» dans la violence. «Il n'y aura pas de retour au passé», a déclaré le Premier ministre britannique Gordon Brown, après la mort, lundi soir, d'un policier en service. Ce dernier a été tué d'au moins une balle dans la tête, alors qu'il répondait à un appel dans un quartier républicain de Craigavon, non loin de Belfast. «Il s'agit de meurtriers qui tentent de dénaturer, de faire dérailler et de détruire le processus politique qui fonctionne pour la population d'Irlande du Nord», a-t-il ajouté. Les habitants de la province britannique «ne veulent pas revenir au temps où les armes à feu régnaient dans la rue», a martelé Gordon Brown avant de promettre : «Nous ne permettrons jamais aux auteurs de l'assassinat de lundi soir de détruire ou de saper le processus politique.» Le ministre pour l'Irlande du Nord, Shaun Woodward, a assuré, pour sa part, sur Sky News que le «petit groupe de gens qui refusent d'accepter le changement, ne réussira pas à stopper le progrès». «C'est vraiment différent du passé. Aujourd'hui, l'Irlande du Nord est unie face à la menace terroriste», a-t-il affirmé, faisant allusion au gouvernement régional que se partagent le Premier ministre protestant Peter Robinson et le vice-Premier ministre catholique Martin McGuinness, ancien dirigeant de l'IRA. De son côté, le Premier ministre d'Irlande du Nord, Peter Robinson s'est déclaré «écœuré» par la mort de ce policier. «Je suis écœuré par les tentatives de terroristes de déstabiliser l'Irlande du Nord. Nous ne laisserons pas les responsables de ces actes meurtriers faire retomber notre province dans le passé», a déclaré M. Robinson, du Parti unioniste démocrate (DUP/protestant), qualifiant le meurtre d'«acte diabolique». «Je ne crois pas qu'il s'agisse d'autre chose que de phénomènes sporadiques et qui n'ont rien à voir avec un phénomène que nous avons connu il y a des années», a estimé, pour sa part, Javier Solana, chef de la diplomatie européenne. «J'espère que ce n'est pas un changement fondamental dans une politique qui a eu un fantastique succès et obtenu la paix», a-t-il déclaré tout en estimant que ce conflit est définitivement réglé. Cependant, cet assassinat est le premier meurtre d'un policier depuis dix ans. Les «Troubles», qui ont fait plus de 3 500 morts en une trentaine d'années, avaient largement cessé après la signature des accords de paix le 10 avril 1998. Toutefois, l'attentat n'a pas été revendiqué mais il intervient deux jours après l'attaque contre une caserne de l'armée britannique à Massereene, dans le nord-ouest de Belfast, qui a provoqué la mort de deux soldats. Ce meurtre a été revendiqué par un groupuscule républicain opposé au processus de paix, l'IRA-Véritable.