Résumé de la 1re partie n Le capitaine Anthony Scott est persuadé que le yacht sans pavillon va attaquer son navire le «Palmyre». Ronald Reeves intervient à son tour : — Et les occupants du yacht, qui était-ce ? — Une famille américaine qui faisait le tour du monde : le père, la mère et quatre enfants, plus deux marins. — Ils les ont faits prisonniers ? — Certainement pas. Il aurait été bien trop difficile de les surveiller, sans compter qu'il aurait fallu les nourrir. Ils les ont certainement passés par-dessus bord. Le marin, qui n'avait cessé de suivre les évolutions du bateau blanc à la jumelle, intervient : — Capitaine, je vois distinctement sa coque. Il n'a pas de nom ! — Et il vient toujours sur nous ? — Droit sur nous. Il a l'air très rapide. Il y a un moment de silence. Le capitaine Anthony Scott regarde les deux hommes en hochant la tête. — Vous êtes chasseurs, m'avez-vous dit ? Ronald Reeves et Dave Rogers sont devenus subitement graves. — Oui, capitaine. Vous pouvez compter sur nous ! Dave Rogers ajoute : — J'ai deux carabines. Voulez-vous vous joindre à nous ? Le capitaine fait un signe d'assentiment. — Je ne suis pas un spécialiste, mais je ferai de mon mieux. C'est ainsi que, le 17 mai 1963, quelque part dans l'océan Pacifique au large de la Nouvelle-Zélande, va avoir lieu une histoire de pirates en plein xxe siècle. Il n'y a maintenant plus aucun doute : le yacht sans nom se rue à l'abordage du «Palmyre». Les passagers ont été consignés dans leurs cabines, à part évidemment Dave Rogers et Ronald Reeves. Sur le pont du yacht, on distingue des hommes de type asiatique armés de fusils et de mitraillettes. A l'avant, une bâche de couleur verte dissimule quelque chose. Les interrogations à son sujet ne durent pas longtemps, car deux pirates la retirent, découvrant une mitrailleuse. Le capitaine Scott échange ses impressions avec les deux chasseurs, qui sont à présent munis chacun d'une carabine à lunette et qui lui en ont donné une troisième pour lui-même. — Leur puissance de feu est bien supérieure à la nôtre. Ils sont sept avec une mitrailleuse et des mitraillettes. — Oui, mais nous avons deux avantages : notre position et l'effet de surprise. Nous sommes beaucoup plus hauts qu'eux et ils ne s'attendent pas à ce que nous soyons armés. Le tout sera de ne pas rater notre coup. Comment pensez-vous manœuvrer, capitaine ? — Dès que le yacht sera à notre portée, j'ordonnerai un brusque changement de cap, de façon à leur présenter l'avant du cargo. Espérons qu'ils n'auront pas le temps de manœuvrer eux-mêmes pour nous prendre de travers. — Alors il faut que nous nous installions à la proue ? — Oui. Allez-y ! Je vous rejoins après la manœuvre. (à suivre...)