Résumé de la 17e partie n La Marquise de Brinvilliers expérimente le poison destiné à ses frères sur les vieillards d'un hospice. Le frère aîné, le lieutenant civil, est dans son bureau, travaillant en compagnie de son secrétaire, un certain Coussé. — j'ai soif, dit brusquement le lieutenant. Il sonne et quelques instants après le valet Lachaussée, complice de la marquise et de Sainte-Croix, arrive. — monsieur m'a demandé ? — oui, apportez-moi un verre de vin ! Le valet s'exécute aussitôt. Il place le verre de vin sur le bureau. — monsieur, votre vin ! Sans relever la tête, il répond. — C'est bon ! Lachaussée ne quitte pas la pièce. Le lieutenant prend le verre et le porte à la bouche. Il fait aussitôt la grimace et regarde Lachaussée. — que m'avez-vous donné là ? — du vin, monsieur ! — c'est plutôt du poison ! Il se lève. — tu veux m'empoisonnez, misérable ? Le secrétaire se lève aussi. Le lieutenant lui tend le verre. — tenez, goûtez ! Le secrétaire prend un peu de liqueur dans une cuiller, il la porte à son nez, puis à sa bouche et fait la grimace. — ça sent le vitriol ! — j'étais sûr que c'était du poison ! Lachaussée prend aussitôt le verre des mains de Coussé. Il fait semblant de boire, puis se retourne, souriant vers son maître. — je crois que j'ai compris ! C'est le verre utilisé par le valet de chambre pour prendre son médicament. Il a oublié de le laver : Il fait encore mine d'y goûter. — c'est bien cela ! Puis il jette le contenu du verre dans la cheminée. — je m'excuse, je vais aller chercher un autre verre ! Ni le lieutenant ni le secrétaire ne font de commentaire. Ils se remettent au travail. En tout cas, comme ils n'avaient pas avalé une grande quantité de breuvage, ils ne sont pas incommodés et oublient vite le verre. Lachaussée, lui, informe Sainte-Croix que l'opération a échoué. Sainte-Croix, à son tour, informe la marquise : «il a failli démasquer Lachaussée. — il ne perd rien pour attendre ! dit la marquise. (à suivre...)