Résumé de la 18e partie n La Marquise et son complice, Sainte-Croix, échouent dans leur tentative d'empoisonner le frère aîné. Trois mois après, les deux complices décident d'agir de nouveau. Cette fois-ci, pour ne pas éveiller de soupçons, ils veulent servir le poison à plusieurs personnes. Au début du mois d'avril 1860, les deux frères, le lieutenant civil et le conseiller, décident de passer les fêtes de pâques dans leur terre de Villequoy, en Beauce. Lachaussée, le valet comploteur, est du voyage. Il avertit Sainte-Croix des intentions des deux frères. — c'est le moment idéal pour agir ! dit Sainte-Croix à la marquise. Il remet une fiole à son ancien valet. — il faut en finir rapidement ! Dès le lendemain de leur inst-+ allation, les deux frères invitent à dîner quelques personnes. On sert plusieurs plats dont une tourte de pigeonneaux. Comme elle est bien réussie, certains en redemandent, mais trois personnes, qui n'aiment pas le plat, n'en prennent pas. — prenez donc de la tourte ! insiste le lieutenant. — je préfère ne pas en manger. Quelques heures après, tous ceux qui ont pris de la tourte sont incommodés. Le lieutenant, le premier, est pris de vomissements. Il a si mal qu'il ne parvient pas à se redresser. Son frère est pris des mêmes symptômes, puis le chevalier de guet. Les autres convives, qui ont mangé de la tourte, ressentent également des douleurs et vomissent. — j'ai mal au ventre se plaint le chevalier. — nous aussi, disent les deux frères. — c'est sûrement cette tourte ! — nous en avons trop mangé ! — ceux qui n'en ont pas mangé n'ont rien ! On conclut que les pigeonneaux étaient avariés, mais il ne leur vient à l'esprit de personne que la tourte était empoisonnée ! Mais alors que les malades voient les effets du poison se dissiper, les deux frères sont toujours malades, le lieutenant plus que les autres. — j'ai mal, se plaint-il, c'est comme si on me plongeait des couteaux dans les entrailles et j'ai la poitrine en feu ! On fait venir un médecin qui conclut à une indigestion et prescrit un remède. Mais alors que la situation du conseiller s'améliore, celle du lieutenant empire. C'est à croire que la dose de poison qu'il a ingérée est supérieure à celle des autres. A moins que le fait d'avoir déjà goûté au poison, dans le vin servi à Paris, l'ait rendu plus sensible au poison. — j'ai mal, ne cesse-t-il de se plaindre. Les médecins se succèdent à son chevet. L'un d'eux lui donne un conseil. — vous devriez rentrer à Paris. On vous soignera mieux ! Le retour est donc décidé. Tandis qu'on fait venir les médecins au chevet du malade, le perfide Lachaussée avertit Sainte-Croix. — ça a marché, cette fois-ci ! — pour les deux frères ? — le lieutenant est mourant ! (à suivre...)