Projection n 17 films sont proposés aux cinéphiles algériens entre longs et courts métrages et entre documentaires et films pour enfants. La salle Cosmos (Riad el Feth) a abrité, jeudi, l'ouverture de la 3e édition des Journées francophones. Un rendez-vous cinématographique qui se poursuit jusqu'au 26 mars. Bon cop, bad cop, un film d'action comique canadien du réalisateur Eric Canuel, a été projeté lors de cette 1re journée. C'est l'histoire de David Bouchard et Martin Ward, deux policiers que tout sépare. Le premier est de Montréal et parle français, le second est de Toronto et parle anglais. L'un obéit à la loi, l'autre fait la sienne. Pour les besoins d'une enquête, ils seront contraints de travailler ensemble. Leurs différences vont, à la fois, mettre en péril l'enquête et les aider à élucider le mystère. Ce film, truculent, drôle et linguistiquement pittoresque, présente, et ce, à travers deux hommes linguistiquement différents, à la fois et la dualité et la cohabitation de deux langues, le français et l'anglais, dans un même contexte géographique. C'est un film de la différence, mais aussi du rapprochement. Il est à noter que 17 films sont proposés aux cinéphiles algériens entre longs et courts métrages et entre documentaires et films pour enfants, une manifestation initiée par l'ambassade du Canada en Algérie qui, rappelons-le, préside, cette année, le Comité international de la francophonie. Ce rendez-vous cinématographique est initié en partenariat avec les ambassades de France, de Suisse, de la délégation Wallonie-Bruxelles, du Burkina Faso, du Maroc, de la Roumanie, de l'Egypte et de la Tunisie. Ainsi, sept pays participent à cette manifestation en vue de promouvoir l'interaction entre différentes cultures qui ont la langue française en partage. Tout comme il est à noter que les films proposés au public ne sont pas récents et ne se déclinent pas sous une thématique spécifique, car l'objectif, selon les organisateurs, ne consiste pas à montrer des films en première, mais le principe est de «montrer la rencontre de plusieurs cultures et leurs interactions». Et d'ajouter : «Les films représentent la diversité culturelle et sociale des pays participants.» Ces Journées du film francophone n'ont pas la prétention, selon les organisateurs, de s'ériger en festival de la production cinématographique des pays participants, mais un moment et un espace de rencontres et de partage. Il est à noter que cette présente édition se veut, cette année, itinérante. Puisque les films proposés pour cette manifestation seront également présentés à Oran à partir du 29 mars et à Constantine le 25 avril, et ce, dans le cadre d'un partenariat avec le Centre culturel français d'Oran et un ciné-club de Constantine. Sera projeté aujourd'hui, à 17h 30, Il neige à Marrakech du Marocain Hicham Alhayat. Ce film, un court métrage, raconte l'histoire d'une mascarade élaborée par un jeune qui fait croire à son père, pour ne pas le décevoir, qu'il est dans les Alpes suisses en train de skier. Suivra à 18h, Tasuma, un long métrage burkinabé de Sanou Kolo Daniel. Et à 20h, les cinéphiles pourront suivre Deux Femmes sur la route de la Marocaine Farida Bourquia.