Du 19 au 25 mars 2010, le public algérois découvrira non pas les récentes productions du septième art, mais plutôt des films de haute facture, et ce, dans différents genres. C'est une fenêtre sur le cinéma francophone et sur la “langue de partage”, le français. La salle Frantz-Fanon a abrité la conférence de presse de la 3e édition des Journées du film francophone (JFF) 2010. Cette manifestation cinématographique est organisée en partenariat avec les ambassades du Cameroun, du Canada, de France, de Grèce, du Maroc, de Roumanie, du Sénégal, de Serbie, de Suisse, de Tunisie et la Délégation de Wallonie-Bruxelles, à Alger, toutes membres de l'Organisation internationale de la francophonie. Du 19 au 25 mars courant, à la salle Cosmos, à Riad El Feth, à Alger, le public est convié à venir regarder différents films. Différents dans l'approche et le contenu. À cet effet, “dix-huit œuvres cinématographiques, regroupant tous les genres, long et court métrage, documentaire et films pour enfants, seront projetées au public algérois durant toute une semaine”, est-il mentionné dans le communiqué de presse de l'ambassade du Canada. Dans cette troisième édition des JFF, une journée dédiée aux enfants avec la projection, le mardi 23 mars, à partir de 15h, de plusieurs films d'animation : “Tout comme l'an dernier, les ambassades participantes organiseront aussi un après-midi spécial enfants (…)” Dans son intervention, M. Lajos Arendas, de l'ambassade du Canada à Alger, annoncera que, comme ce fut le cas lors de la précédente édition, les Journées du film francophone seront itinérantes : Constantine (à partir du 1er avril jusqu'au 6 ou 7), Oran (du 14 au 22 avril au CCF) et Béjaïa (vers la fin du mois d'avril, reste à déterminer la date). L'ouverture de ces journées dédiées au film francophone aura lieu vendredi prochain à 19h, à la salle Cosmos. C'est la Suisse (elle présidera l'Organisation internationale de la francophonie, selon Lajos Arendas de l'ambassade du Canada) qui aura l'honneur d'inaugurer les JFF 2010 avec le film Home (2008) de la réalisatrice Ursula Meier, inscrit dans le registre drame. Un film qui “fut un grand succès commercial et critique dans le monde”, toujours selon le communiqué de presse. Tour à tour, les représentants des ambassades des pays participant à cette manifestation cinématographique prirent la parole, donnant de brefs résumés des films projetés lors des JFF 2010. Par ailleurs, à la question de l'année des films projetés lors de ces JFF (la plupart sont anciens, sauf celui de l'Algéro Canadien Mehdi Boubekeur, Marie, Haïti et le coiffeur, (2010)), M. Arendas dira que les Journées du film francophone ne sont pas “un festival du film. Le but est de présenter les meilleurs films produits par les Etats membres de la francophonie”. C'est aussi une manière de montrer “la diversité” qui se pratique dans le cinéma dans les pays membres. Il y a aussi le problème des droits qui ne permet pas la projection des récentes productions cinématographiques. Salim Aggar, du comité d'organisation et de l'association À nous les écrans, rebondira pour ajouter : “Ces films n'ont jamais été projetés, soit en Algérie pour certains, soit à Alger pour d'autres.” Quant aux critères de sélection, M. Arendas dira qu'ils sont en relation avec la diversité. Un autre élément entre en ligne de compte : ces films doivent être “artistiquement de grande valeur, traité d'un grand phénomène social”, affirmera le représentant de l'ambassade du Canada à Alger. 0La pertinence du sujet (surtout pour le film documentaire) est très importante : actuelle ou historique. À rappeler que tous les films lors de ces JFF (mis à part deux en 35 mm) seront projetés en format DVD, car ils sont plus faciles à transporter.