Rien ne va plus entre le président Nicolas Sarkozy et le patronat français. Lors d'une rencontre, hier, mercredi, avec les députés, M. Sarkozy s'en est pris violemment et directement à la chef du patronat, Laurence Parisot. S'exprimant sur les discussions relatives au partage des profits en entreprise que M. Sarkozy appelle de ses vœux, il a affirmé ne pouvoir «accepter que Laurence Parisot dise qu'elle n'a pas le désir d'évoquer le partage des profits». Et d'ajouter, ironiquement, qu'on «ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif». Mme Parisot a, elle, répondu qu'il fallait «savoir raison gardée» et «faire attention à ne pas aller de rodomontade en fanfaronnade». Le président français a convoqué une réunion sur la suppression des bonus et «parachutes dorés» dans les entreprises bénéficiant d'aides de l'Etat, après plusieurs scandales. L'Elysée a affirmé que la date du 31 mars fixée par le gouvernement au patronat pour qu'il fasse des propositions encadrant la rémunération des dirigeants n'était «pas une invitation» mais «un ultimatum», faute de quoi il légiférerait.