Le Festival international du cinéma du Sahara occidental (Fisahara) et celui du cinéma africain de Tarifa (Fcat) (Cadix, sud de l'Espagne), ont célébré conjointement, mardi soir, à Madrid, leur sixième anniversaire, en présence de nombreux professionnels, amis du peuple sahraoui et du cinéma africain. Lancé, il y a six ans, par de célèbres cinéastes et acteurs espagnols, dont Javier Bardem, Fisahara se tient chaque année dans les camps de réfugiés en signe de soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui. La cérémonie a été l'occasion pour le codirecteur de ce festival, José Taboada, également président de la Coordination des associations de solidarité avec le peuple sahraoui (Ceas) de rappeler à la presse, l'historique et les objectifs de Fisahara, ainsi que les dures conditions de vie des réfugiés sahraouis qui «attendent depuis des années d'exercer leur droit à l'autodétermination». La directrice du Fcat, l'une des plus grandes manifestations culturelles en Espagne destinée à faire connaître le cinéma africain, Mme Mané Cisneros, a déclaré, pour sa part, que grâce à ce festival «le cinéma africain n'est plus un illustre inconnu en Espagne», expliquant qu'il est né avec l'ambition de soutenir l'une des cinématographies «les plus fragiles de la planète et qu'il n'est même pas vu par les Africains eux-mêmes». Elle a saisi cette occasion pour annoncer que la 6e édition de ce festival – qui a déjà primé en 2007 le film Barakat de Djamila Sahraoui, et La pelote de laine (court métrage) de Fatma Zohra Zamoum – aura lieu du 22 au 31 mai prochain avec l'espoir de dépasser les 10 000 visiteurs enregistrés en 2008. Ce double anniversaire a été marqué par la formidable prestation de la célèbre chanteuse sahraouie, Mariem Hassan, qui a charmé la nombreuse assistance en interprétant quelques chansons de son dernier album Désirs qui l'a consacrée comme la voix la plus représentative de la musique du Sahara occidental.