Résumé de la 3e partie Mouloud commence à être traversé par des doutes insidieux quant aux rapports qu?entretient sa femme avec son cousin. Mais sans le vouloir, tout en gardant son air calme et tranquille de tous les jours, il se met à surveiller sa femme et son cousin? Un jour, en rentrant à l?improviste, il le trouve à la maison, alors qu?il devait être à son bureau. D?habitude il en sort à dix-huit heures. Il porte un costume neuf, tiré à quatre épingles, comme s?il s?apprêtait à sortir. Fatiha lui semble nerveuse. ? Ah ! tu es là, Rabia tu ne travailles pas aujourd?hui ? demande-t-il. ? Si, je suis passé me changer, je pars en mission à la capitale ! répond ce dernier, en se donnant un dernier coup de peigne devant la coiffeuse. Un parfum d?eau de toilette flotte dans la pièce. Alors, voyant cet homme grand et fort élégant dans son costume, riche et sans soucis, Mouloud craque. Décidé à en finir quoi qu?il arrive, il lui lance soudain d?une voix haute. ? Quand tu reviendras de la capitale, tu retourneras directement chez toi, mon cousin? C?est trop ! ! Y en a assez ! ? Mouloud, s?écrie Fatiha, accourant de la cuisine en s?essuyant les mains sur son tablier. Mouloud ! tu es fou ? Un silence suit ces dernières paroles et tous les deux regardent Rabia qui devient blême sous ses épais cheveux noirs? ? Quoi? que? tu me chasses de ta maison mon cousin ? Toi ? Et il avance vers Mouloud, en le toisant de haut en bas, un air de profond mépris se peint sur ses traits. ? Toi ? Mais qui es-tu donc pour me chasser ? martèle-t-il, le visage tout près de celui de son cousin. Mais Mouloud, déterminé à faire cesser son calvaire, ne se laisse pas impressionner calmement, il réplique : ? Je suis chez-moi, je t'ai offert l?hospitalité pendant tout l?hiver, alors que tu possèdes une maison spacieuse, et moi, je n?ai que cette pièce? mais tu exagères ! Ma femme doit se changer dans la cuisine. ? Ta femme ! coupe Rabia, les yeux pleins de suffisance. Ta femme mon pauvre Mouloud. Ce n?est pas ta femme, c?est la mienne, pauvre idiot ! ce n?est pas ma s?ur de lait ! A ces mots, Mouloud ulcéré, se retourne vers Fatiha. Paralysée d?effroi, cette dernière s?est appuyée contre le mur, le visage pâle, les yeux rivés sur Rabia. Comme s?ils étaient conscients de l?orage qui éclatait dans le logis, les deux petits jumeaux se mettent à hurler en se roulant sur le carrelage. (à suivre...)