Chez les Arabes préislamiques aussi, la divination (kihana) était très courante. Elle comprenait plusieurs disciplines, dont certaines relèvent directement de la divination, et d'autres de la magie. Pour ce qui est de la divination, il faut citer, en premier, l'oniromancie qui consiste à interpréter les rêves et à en tirer des présages. Il y a la physiognomonie (firâsa) qui fait des prédictions à partir des traits du visage et d'autres parties du corps. Une autre pratique est le khal qui s'intéresse aux grains de beauté et les chama qui étudie les taches et les empreintes noires à partir desquelles on tirait des présages. Un autre procédé divinatoire très répandu chez les Arabes préislamiques est le khatt' ou géomancie qui consiste à tirer des présages de traits tracés sur le sable ou la poussière. Il y a aussi al asârir ou chiromancie, qui tire des présages à partir des lignes de la main, al ikhtilâdj ou palmomancie qui fait des prévisions à partir des pulsations que l'on sent en palpant les différentes parties du corps, etc. D'autres pratiques divinatoires étaient réunies sous le nom de cléromancie ou tirage au sort au moyen de divers objets. Le plus connu était appelé al istiqsâm bi al azlem, (bélomancie), qui consistait à tirer le sort au moyen de flèches. Cette pratique a été interdite par le Coran parce que le tirage se faisait auprès des dieux du paganisme arabe comme Hubel ou Dhû al Khalas'a.