Les changements climatiques auront des conséquences sérieuses sur l'Algérie, selon les experts dans le domaine de la météorologie. Du fait qu'elle soit située dans le bassin méditerranéen, l'Algérie reste une région très vulnérable aux changements climatiques et catastrophes naturelles. C'est d'ailleurs pour cette raison que le gouvernement se penche très rigoureusement sur ce phénomène. Ainsi, une rencontre consacrée aux moyens et possibilités de coordonner les efforts nationaux entre différents secteurs concernés par la question du changement climatique et à l'élaboration du plan national du climat pour le présenter lors des futures conférences internationales, s'est tenue dimanche à Alger. Ont pris part à cette rencontre le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil et le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Cherif Rahmani. M. Rahmani a précisé que "la rencontre est consacrée aux moyens et possibilités de coordonner les efforts à l'échelle nationale entre tous les secteurs concernés par la question des changements climatiques, citant, entre autres, les secteurs de l'agriculture, des ressources en eau et de l'énergie". Il a rappelé le rôle du ministère des Affaires étrangères dans la coordination des efforts diplomatiques en préparation des prochaines rencontres internationales prévues sur les changements climatiques. M. Rahmani a plaidé pour la mobilisation d'une "équipe forte", composée d'ambassadeurs, diplomates, chercheurs et experts, pour participer "en force" à la conférence de Copenhague et préparer le pays aux futurs enjeux climatiques. Il a également insisté sur la nécessité d'allier la position d'Alger aux positions internationales, africaines, arabes et le G77 pour pouvoir négocier sur la question des changements climatiques. "Notre objectif est d'assurer une aide au pays africains en les accompagnant dans la réalisation de leurs projets de lutte contre les changements climatiques, dans le transfert des technologie et aussi dans la création d'un observatoire africain des changements climatiques", a ajouté M. Rahmani. De son côté, M. Medelci, a souligné, l'importance qu'accordent les autorités dans leur programme pour assurer la prise en charge de la problématique du phénomène des changements climatiques et son impact. Il a rappelé, dans ce contexte, la conférence africaine des ministres de l'Environnement sur les changements climatiques pour l'après-2012 tenue en novembre dernier à Alger, et qui a abouti à une position commune pour rapprocher les objectifs et les méthodes à entreprendre entre les pays africains et le reste du monde pour lutter contre les risques des changements climatiques. Soulignant que la responsabilité fondamentale du réchauffement climatique revient aux pays industriels et non aux pays africains, M. Medelci a relevé la nécessité d'accompagner l'Afrique dans la concrétisation de ses projets tracés dans la perspective de réduire l'impact du changement climatique ainsi que dans le transfert technologique. Pour sa part, M. Khelil a évoqué les principaux efforts fournis par le secteur qu'il gère dans le souci de réduire les émissions de gaz nocifs au climat, dont le dioxyde de carbonne. Il a cité, dans ce contexte, les différents programmes de lutte contre la pollution et le réchauffement climatique tracés, citant le recours de l'utilisation à 41% du gaz naturel en Algérie pour réduire l'émission des gaz nocifs au climat. Pour lui, tous ces efforts fournis contribueront à protéger l'environnement et réduire l'émission des gaz nocifs. Nassima Bensalem