Le tournage d'un court-métrage intitulé Mon nom hantait mes nuits a débuté à Constantine. Ce dernier, enfant abandonné à sa naissance en 1953 à Constantine, a élaboré le scénario de ce court-métrage à partir de son livre, paru en mars dernier sous le titre Pupille de l'Etat, la peur de l'inconnu. Le film sera, a indiqué Zerguine, l'émanation d'un des chapitres de l'ouvrage consacré à «la découverte du statut d'enfant sans parents et aux blessures profondes qui en ont découlé». Des blessures nourries, dit-il, par la «hantise» du nom de famille et de la soudaine découverte du vrai prénom, d'où le titre choisi pour le film. Mon nom hantait mes nuits relate notamment la souffrance de l'auteur quand il découvre à 7 ans, son abandon et raconte son cheminement dans la vie, ses angoisses, ses luttes et sa victoire sur le sort promis par la condition de pupille de l'Etat. La volonté d'aller à la recherche des racines et de la mère est née d'un déclic opéré lors du retour de Mohamed-Cherif Zerguine à Constantine, à l'âge de 20 ans, en 1984. Il souligne qu'un quart de siècle a été consacré à cette recherche qu'il estime «fructueuse», même s'il n'eut pas la chance de retrouver sa génitrice, car, en quête de ses racines, il parvint à rencontrer une partie de lui-même à travers l'hôpital où il a vu le jour et le quartier où il a grandi. Auteur-compositeur, chanteur, membre de la Sacem (France) depuis 1982, il eut à exprimer, tout au long de son long séjour de l'autre côté de la Méditerranée, ses souffrances au moyen de la chanson. Il prévoit aussi d'animer, dès le 30 avril prochain, autour du thème de la condition de pupille de l'Etat, un cycle de conférences à Constantine, Oran et Ouargla, puis à Alger.