Rendez-vous n Si d'emblée les deux partenaires (patronat-gouvernement) s'entendent d'ores et déjà sur le principe d'une augmentation, la proportion de celle-ci sera définie par la prochaine tripartite. Invité ce matin de la Chaîne III, Habib Yousfi président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (Cgea), a estimé qu'il s'agissait aujourd'hui de voir «dans quelle mesure nous pourrions améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs». Mais en attendant que les différents partenaires s'entendent sur cette augmentation tant attendue par la masse ouvrière, les patrons, à en croire le président de la Cgea, ont réellement à cœur de résoudre la problématique du pouvoir d'achat. Selon le président de la Cgea, signataire, parmi d'autres, du Pacte économique et social, cela est d'autant plus nécessaire qu'il y a une conséquence directe en ce qui concerne cette possibilité d'aller vers une croissance à travers la consommation. En parlant de croissance, l'invité de la Radio tout en faisant valoir l'urgence d'amorcer une croissance hors hydrocarbures qui demeure étroitement liée à une valorisation des potentialités nationales existantes, préconise, pour ce faire, d'accorder davantage d'attention à la question de la promotion des PME-PMI. Véritable levier pour une croissance efficiente et pérenne, nos PME, déplore Yousfi, évoluent malheureusement dans un environnement caractérisé par une concurrence déloyale. Il suggère que cette problématique de valorisation des PME nationales puisse être également abordée lors de la prochaine tripartite, et ce, de manière à essayer d'impliquer aussi les pouvoirs publics afin de prendre les décisions nécessaires consistant à «arrêter des régulations correctes et éviter ainsi qu'il y ait des spéculations concernant les prix à la consommation de certains produits de première nécessité». M. Yousfi regrette que l'environnement des PME-PMI n'ait pas été encore assaini, estimant qu'il était nécessaire d'élaborer un plan de relance important et d'y mettre les moyens financiers nécessaires. Pour Yousfi, si l'on veut réellement aller vers une croissance durable, il faut mobiliser les potentialités, créer des PME-PMI et mettre à leur disposition les moyens financiers. Tout cela a pour résultante outre la résolution du chômage, l'amélioration de la productivité et, élément fondamental, créer des richesses. «J'estime qu'il est extrêmement important, dans l'étape actuelle, de réfléchir de manière à ce que nous puissions explorer l'ensemble des potentialités dont dispose notre pays pour que nous puissions nous placer en tant que pays émergent», a conclu Yousfi.