Le pouvoir d'achat des citoyens, érodé ces derniers mois, est en passe de devenir la principale préoccupation et des pouvoirs publics, des syndicats et du patronat. Ce dernier en fait d'ailleurs, la question nodale des prochaines rencontres avec le gouvernement.A en croire le président de la Confédération générale du patronat algérien (CGEA), la tripartie prévue prochainement débattra de cette problématique. Habib Yousfi, qui n'a pas avancé de date précise, a, néanmoins, souligné sur les ondes de la radio chaîne III, que " le pouvoir d'achat sera sur la table des négociations entre les trois parties, à savoir le gouvernement, le patronat et l'UGTA ". Il s'agit lors du prochain rendez-vous de définir " les proportions des augmentations " a déclaré Habib Yousfi, qui a rappelé au passage la décision annoncée par le président de la République d'augmenter le SNMG. Une décision " salutaire " a-t-il dit. Le président de la CGEA a indiqué que son organisation adhère complètement à cette démarche. Il est " souhaitable ", a-t-il affirmé, de régler cette question car il est possible de " dynamiser la croissance à travers l'augmentation des salaires et la consommation ". Habib Yousfi dira également qu'il défendra les intérêts des PME-PMI en essayant " d'impliquer les pouvoirs publics afin de mettre en place des régulations correctes. " C'est tout naturellement donc que la récente flambée des prix, notamment ceux des fruits et légumes, interpelle les trois partenaires. Pour la CGEA, il est impératif de mettre des garde-fous pour freiner " la spéculation " qui est, selon son président la principale cause de la hausse des prix. Mais un autre problème se pose avec acuité pour l'économie nationale et concerne surtout le manque de productivité. Sur ce point, Habib Yousfi estime qu'il est nécessaire d'améliorer la production nationale, seul " rempart contre la dépendance alimentaire de notre pays ". Il s'agit de " promouvoir les potentialités existantes en mobilisant les capitaux nationaux afin d'assurer la couverture alimentaire ".Le soutien de l'Etat, ajoute le président de la CGEA, est indispensable pour permettre à la PME algérienne de relever ce défi. L'environnement dans lequel évolue l'entreprise algérienne, poursuit-il, est très " difficile " car elle fait face à une " concurrence déloyale ". Habib Yousfi estime ainsi qu'il est temps " d'assainir le marché algérien ". Un plan de relance est donc nécessaire et la CGEA s'inscrit dans la stratégie développée par le président de la République, qui a annoncé une enveloppe de " 150 milliards de dollars pour les cinq prochaines années ". Abdelghani M.