Résumé de la 4e partie n Bruce Steel arrive dans un refuge de montagne où il trouve de la nourriture. Il en mange un peu et s'endort... Lorsqu'il se réveille, il fait plein jour. Il se rend ompte qu'il a dormi au moins douze heures. Il entreprend alors d'explorer le reste du refuge et il a encore une heureuse surprise. Tout a vraiment été prévu pour le voyageur égaré ! Il découvre des allumettes et un attirail de pêche, ce qui doit signifier qu'il y a une rivière ou un lac non loin. Il y a aussi une carte de la région. Pour la première fois, le lieutenant Steel sait où il se trouve. Ce n'est malheureusement pas une bonne nouvelle : il est en plein milieu des Rocheuses, dans la partie la plus éloignée de toute agglomération. En allant vers l'est, il s'est enfoncé dans la montagne. Il aurait dû aller en sens inverse, mais cela il ne pouvait pas le savoir. Bruce Steel fait le point. Le trajet pour rejoindre une région habitée est très long et va nécessiter un gros effort. Alors, autant attendre un peu sur place pour reprendre des forces. L'endroit est beaucoup moins hostile que tous ceux qu'il a traversés jusqu'ici : il devrait pouvoir subsister par ses propres moyens. Et d'abord il va chercher ce lieu de pêche. Il y a effectivement un petit lac pas loin. L'endroit est agréable et lui procure un vif réconfort, après tous les paysages sinistres qu'il avait vus jusqu'ici. C'est malheureusement le seul résultat de son expédition. Les poissons ne manquent pas, il les voit frétiller dans l'eau claire, mais il ne sait pas se servir d'une canne à pêche et il rentre bredouille au chalet. Bredouille, pas tout à fait quand même, car en chemin il croise une couleuvre qu'il écrase d'un coup de pierre. Il a de quoi faire du feu, il lui est possible de la faire cuire et le serpent s'avère très mangeable ; sa chair rappelle celle de l'anguille, même si elle est un peu grasse. Les jours passent et le lieutenant Steel s'installe dans cette vie de Robinson, coupé du monde, au cœur de l'Amérique moderne, à 3 300 mètres d'altitude. Avec le temps, il a fini par devenir un pêcheur très adroit et les truites qu'il rapporte sont délicieuses. Il a de la viande aussi et en abondance. Un jour qu'il s'était rendu au lac plus tôt que d'habitude, juste avant l'aube, il a découvert des daims qui venaient boire. Pour la première fois, son colt lui a servi. Il a abattu une bête et il a pu la conserver sans difficulté, dans ce climat froid. Il a maintenant de la viande à volonté. Dans son refuge perdu, Bruce Steel a recréé une sorte de foyer. Il a accroché la photo de Vicky à l'un des murs en rondins et il a l'impression qu'elle partage cette vie avec lui. Ils prennent leurs repas ensemble, ils dorment ensemble, ils sont chez eux. Mais pour réconfortants qu'ils soient, ces moments ne peuvent pas durer éternellement. A la mi-juin, il se sent d'attaque pour tenter l'aventure. Cette fois, il ne part pas à l'aveuglette : il a sa carte qui lui indique le chemin. Le plus simple semble de suivre un torrent qui coule un peu plus loin. Cela devrait permettre d'éviter des escalades difficiles et dangereuses. Il part donc, avec ses provisions emballées dans un baluchon en toile de parachute. Dans ses poches, il a la photo de Vicky, sa carte, son colt, son couteau et ses allumettes. Il n'a pas jugé utile d'emporter le matériel de pêche, trop encombrant. D'ailleurs, le ravitaillement ne devrait pas causer de problème : il pousse un peu partout des fraises sauvages ; il n'y a qu'à se baisser pour en ramasser. (à suivre...)