Défi n La wilaya d'Oran, qui s'apprête dans les prochains mois à recevoir l'eau potable produite par le mégaprojet du «MAO» (Mostagnem-Arzew-Oran), est en passe de gagner définitivement «sa bataille de l'eau». Confrontée à une sécheresse persistante depuis la fin des années 1970 et dépourvue de surcroît d'ouvrages hydrauliques (barrages) pour le captage et la rétention des eaux pluviales, Oran a placé, depuis cette période, la mobilisation de ce liquide précieux parmi ses préoccupations majeures. Le «MAO», dont l'exploitation est prévue, selon les prévisions des responsables locaux, à partir du second trimestre 2009, produira des quantités largement suffisantes de ce liquide vital pour les habitants de cette région où la «crise de l'eau» a commencé à s'estomper depuis le début des années 2000. Cette date coïncide avec la nouvelle politique de l'eau initiée par l'Etat portant sur sa mobilisation par des moyens non conventionnels. Dans la wilaya d'Oran, cette orientation novatrice a donné lieu à la réalisation, en 2003, de la station de déminéralisation des eaux de la source Bredeah, dans la commune de Misserguine, suivie, deux années plus tard, par l'entrée en fonction de celle spécialisée dans le dessalement de l'eau de mer, implantée à Arzew. Ces deux infrastructures assurent actuellement, à elles seules, une production quotidienne, respectivement de 18 000 et 90 000 mètres cubes d'eau, soit près de la moitié des 350 000 m3 mobilisés chaque jour au profit des populations de la wilaya estimées à quelque 1,2 million d'habitants. L'apport des stations d'Arzew et de Brédeah a permis de renforcer substantiellement la dotation quotidienne de la wilaya en eau potable, avaient affirmé récemment les responsables et les différents opérateurs chargés de la gestion de l'eau. Plusieurs quartiers et cités d'habitation d'Oran-ville notamment, où l'eau, même saumâtre, se faisait désirer il y a quelques années encore, reçoivent désormais quotidiennement et à des débits «respectables», cette source de la vie. Les responsables notent toutefois la persistance de «zones d'ombre», particulièrement au niveau de la région de Hassiane, au sud-est de la wilaya, où les «colporteurs», érigés en véritable corporation depuis les années 1980, continuent d'approvisionner les habitants à partir des barrages de Chorfa (wilaya de Mascara) et des rares sources encore en activité recensées sur le territoire de la wilaya. La situation connaîtra une «très nette amélioration» pour cette partie de la wilaya, comme pour l'ensemble de la région dans la perspective de l'entrée en exploitation du «MAO». Pas moins de 420 000 m3 seront affectés à cette collectivité dans le sillage de la mise en service de cette importante infrastructure. Un volume qui dépassera, à lui seul et de loin, les besoins de cette la wilaya, alors que l'on affiche l'ambition de «mettre sous pression» l'ensemble des quartiers de la capitale de l'ouest 24 h sur 24. 70 000 m3 d'eau supplémentaires n Une quantité de 70 000 mètres cubes d'eau supplémentaires provenant des ouvrages hydrauliques des wilayas de Tlemcen, de Aïn Témouchent et de Relizane a été attribuée à Oran, depuis début mars dernier, à la faveur des dernières pluies qui ont favorisé le remplissage de ces infrastructures. La wilaya d'Oran qui, à l'instar des grandes cités du pays, a connu un accroissement urbanistique fulgurant où la disponibilité de l'eau constitue depuis au moins 50 ans un «casse-tête» aussi bien pour les gestionnaires que pour les ménages, est sur le point de relever un défi de taille : s'autosatisfaire dans le domaine de l'AEP et «exporter» ce liquide précieux vers les collectivités voisines. Cette perspective est appelée à se concrétiser dans les trois prochaines années avec l'exploitation d'un autre mégaprojet, à savoir le complexe de dessalement de l'eau de mer d'Al-Magtaâ, dont les travaux ont démarré début mars dernier. Avec une quantité de 500 000 m3/jour, que devra générer le complexe d'Al-Magtaâ, dont les travaux ont démarré début mars dernier. Avec une quantité» de 500 000 m3/jour que devra générer le complexe d'Al-Magtaâ, Oran pourra se permettre ce «luxe».