Exposition n La fleur comme la musique adoucit les mœurs. Outre son aspect commercial le salon offre aux Béjaouis l'occasion de découvrir l'art et le produit horticole. Les floralies annuelles de Béjaïa se sont ouvertes, hier, mercredi, sur l'esplanade de la maison de la culture, offrant aux visiteurs en exposition vente, plus de 1 000 espèces végétales et florales. Les visiteurs sont conviés à découvrir, autant les genres «classiques», mais au succès invariable, tels la rose, le pétunia et le géranium réputés constituer les vrais bouquets de printemps, que des spécimens plus rares, donc plus recherchés, comme c'est le cas, pour le mimosa dans ses diverses déclinaisons, l'hibiscus ou encore plus pointues, des plantes ornementales tropicales aux appellations savantes. En fait, c'est un jardin mirifique et a portée des yeux qui est proposé en voyage aux visiteurs pendant une semaine ou chacun peut non seulement faire ses achats selon ses inclinaisons et ses choix de décoration, mais trouver l'occasion de papillonner simplement au milieu des pots et succomber aux parfums qui s'en dégagent. Le lieu est richement coloré certes, mais truffé d'agréables surprises. Afin de rendre la visite plus utile, l'accueil y est enrichi par la présence d'une escouade d'horticulteurs, qui se sont déplacés sur les lieux pour orienter et offrir leurs conseils, se surprenant souvent entre deux ventes, à faire des démonstrations (empotage - dépotage - plantation) et des propositions de composition sur pots, ou parfois à disserter sur la nature des plantes ou les techniques assurant leurs floraisons. En fait, par delà l'aspect commercial, les organisateurs, un groupe de pépiniéristes installées à Souk El-Ténine, ambitionne principalement à «mettre le produit horticole à la portée de tous et en faire un art de vivre», a dit l'un d'eux, A. Abderazak, qui plaide en faveur de la nature et veut faire découvrir les végétaux et initier ceux qui le souhaitent aux techniques du jardinage. «C'est une tentative de faire adhérer les visiteurs aux valeurs du développement durable et la création paysagère», explique-t-il simplement, indiquant que l'initiative recoupe parfaitement le souci de développer la filière horticole dont l'expansion à Béjaïa est devenue, au gré des ans, un fait palpable. «La fleur, comme la musique, adoucit sûrement les mœurs», soutient-il.