C'est le statu quo au Mouloudia d'Alger après l'assemblée générale extraordinaire tenue, mardi, à l'hôtel Icosium de Bouzaréah, laquelle assemblée a charrié un torrent de réactions de part et d'autre après la décision de destitution du président Sadek Amrous par ses opposants du comité directeur et de l'assemblée générale. Toutefois, si l'on en croit les déclarations du représentant de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger, Yacine Kada, faites à différents médias, les travaux de cette AGEx devraient être invalidés. En effet, plusieurs irrégularités ont été enregistrées, selon Kada, notamment l'absence d'un règlement intérieur régissant les affaires internes du club vu que dans les statuts de ce dernier, les prérogatives assignées aux membres de l'assemblée générale ne sont pas précisées. Pour la Djsl, il y a eu infraction aux statuts régissant les associations sportives et les membres de l'assemblée générale se sont fait piéger en omettant l'absence d'un règlement intérieur dont la mise en place relève du bureau exécutif du club. Le représentant de la tutelle appuie sa position par l'absence, par exemple, de certains membres actifs comme les représentants des joueurs avant d'indiquer que tout litige né de l'absence de statuts clairs devrait être résolu par le Tribunal arbitral sportif (TAS). Kada rajoute que le retrait de confiance au président ne peut intervenir qu'en cas de rejet des bilans moral et financier du club et que les opposants à Amrous devraient ainsi attendre la fin de l'actuel exercice et la tenue de l'assemblée générale ordinaire pour se prononcer. D'autant que l'ordre du jour peut être élargi à d'autres points, comme le retrait de confiance, ce qui n'est pas le cas pour une AGEx. A bien comprendre l'évolution du dossier mouloudéen, le rapport de la Djsl pour la Drag ne sera pas en faveur des partisans de la destitution et Amrous devra conserver son poste de président jusqu'à la fin de la saison 2008/2009 où il sera amené à présenter ses bilans entre le 1er juin et le 31 août 2009, à l'instar des autres associations et comme l'exige la réglementation en vigueur. De plus, et toujours selon M. Kada, aucune exclusion ne peut être prononcée pour le moment, que ce soit de la part des membres opposants de l'AG qui l'ont fait pour Sid-Ali Aouf, Ahmed Tafat et Omar Gherib, ou bien de la part d'Amrous des membres concernés par la période probatoire. Concernant toujours cette AGEx, et aux dernières nouvelles, l'homme fort du club, Rachid Marif, aurait affirmé à l'un de ses proches collaborateurs, en l'occurrence, Ahmed Tafat, qu'il n'appuyait aucune action illégale quel que soit son initiateur et que l'essentiel est de préserver le club de toute dérive. S'agissant en revanche du secrétaire général Mehdi Aïzel, démis de ses fonctions par le président Amrous, il aurait fait l'objet d'une poursuite en justice en raison de l'utilisation illégale des documents et du cachet humide du club. C'est dire que le MCA est toujours dans le flou total et qu'il faudra attendre la réponse de la Drag cette semaine pour y voir plus clair.