Les nombreux vestiges lithiques qui se dressent ici et là dans la région de Tébessa «attestent d'une présence humaine durant le paléolithique inférieur, soit il y a environ un million d'années», a affirmé, hier, un archéologue de l'association culturelle locale Minerve. S'exprimant au cours du colloque international sur l'archéologie, qui se tient depuis samedi à l'université Larbi-Tébessi de Tébessa et qui se poursuivra jusqu'au 29 avril, il a notamment indiqué que l'homme du capsien a laissé de «nombreuses et immenses escargotières qui sont incluses actuellement dans le périmètre urbain de la ville de Tébessa, notamment à Roffana, El-Merdja et Zaouia». Les fouilles effectuées depuis plusieurs décennies sur site ont également mis au jour des outils en pierre, des poteries décorées, des récipients et des bijoux en coquilles d'œufs d'autruches que les anciennes populations de Tébessa utilisaient. A ceux-ci, s'ajoutent des squelettes humains teintés de rouge en position de fœtus qui ont aussi été découverts dans l'escargotière du château d'eau, près du tombeau de Sidi M'hamed Cherif à l'est du quartier de Zaouia, et qui renseignent sur les rites funéraires de ces lointains ancêtres. Les nombreuses stations préhistoriques proches de Tébessa (El-Hammamet, Mestiri, Tazbent, Bekkariaâ) permettent de supposer que la localité a été utilisée, à l'époque, comme «centre d'échanges et de passage».