Pour faire face à ce phénomène qui fait partie du crime organisé qui évolue avec des méthodes qui dépassent, parfois, celles des services de sécurité, la gendarmerie ne lésine sur aucun moyen. Selon le lieutenant-colonel Réda Aïdaoui, il s'agit de couper l'herbe sous le pied à ces réseaux. Ainsi, en attendant la création de brigades maritimes de la gendarmerie nationale et ce, en dehors du dispositif de campements fixes renforcés pour la circonstance par les agents de la garde communale, des ratissages sont menés par les gendarmes de l'ensemble des unités de surveillance et d'intervention. L'infiltration et le renseignement demeurent un procédé qui n'est pas négligé alors qu'une large campagne de sensibilisation de proximité est menée à travers l'ensemble des établissements scolaires en collaboration avec les directions de l'éducation et de la jeunesse et des sports. Les populations des localités côtières sont appelées ainsi à aviser les services de sécurité sur d'éventuelles découvertes de drogue. Un numéro vert a été mis à leur disposition et se trouve placardé dans plusieurs endroits des régions concernées. Qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes, de gardes-côtes ou d'agents de la Garde communale, tout le monde est sur le qui-vive avec comme seul ennemi : les barons, les narcotrafiquants et les dealers. Une parfaite symbiose existe entre les trois corps de sécurité qui ont fait de l'échange d'informations leur cheval de bataille. De leur côté, les escadrilles héliportées rattachées au commandement régional d'Oran de la gendarmerie nationale sillonnent toute la côte de toute la région Ouest y compris celle de Aïn Témouchent et ce, dans le cadre du plan de lutte contre le trafic de drogue.