Aïn Naâdja Le 20 janvier 2004, la cour criminelle d?Alger a eu à examiner un cas d?homicide. Le prévenu, Mohamed, âgé d?une cinquantaine d?années, a eu à répondre de l?assassinat de sa mère. Mohamed, qui habitait avec sa mère âgée de 80 ans, a décidé, tout simplement, de la tuer pour, probablement, vivre seul. Il la trouvait encombrante et ne cessait pas de se disputer avec elle. Il eut d?abord l?idée de la torturer avant d?aller jusqu?au bout de sa folie, il lui asséna des coups violents qui lui occasionnèrent plusieurs fractures. Même la trachée artère de la malheureuse dame a subi des blessures et, par la suite, il l?acheva. Après s?être assuré qu?elle était bien morte, il couvrit avec un drap le corps de la victime. Il ne préviendra personne. Les voisins apprendront plus tard que la pauvre femme était décédée. Ses cousins et toute sa famille ainsi que les voisins furent conviés à assister à la veillée funèbre. Toutefois, l?assassin prendra soin d?interdire à sa s?ur, venue pour la circonstance, de voir la dépouille de la défunte. Il invoquera comme prétexte le fait que, de son vivant, sa mère aurait demandé que sa fille ne la voie pas dans son linceul parce qu?elle était en colère contre elle depuis qu?elle ne lui avait pas rendu visite le jour de l?Aïd. Cette dernière ne le crut pas. Aidée en cela par un voisin qui lui apprit que sa mère et son frère se disputaient fréquemment, elle alerta la gendarmerie. Interrogé le voisin affirma que Mohamed avait de fréquentes disputes avec sa mère. C?est ainsi qu?une enquête sera immédiatement déclenchée et on demanda à Mohamed de surseoir à l?enterrement de sa mère pour permettre à un médecin légiste de procéder à une autopsie. C?est ainsi que l?expertise médicale conclura que la mort n?était pas naturelle. Appréhendé, le suspect sera longuement interrogé par les services de sécurité. Après avoir avoué son forfait il sera présenté au magistrat instructeur d?Alger qui l?écrouera le 12 mai 2001. Lors de l?audience, le 20 janvier 2004 et après lecture de l?arrêt de renvoi, le fils meurtrier tentera de culpabiliser sa mère. Il essaiera de justifier son acte par les comportements insupportables de sa vieille mère. Il dira qu?il n?avait pas l?intention de la tuer et qu?il a été pris d?une colère qu?il n?a pas pu se contrôler. Il affirmera qu?il ne s?était pas rendu compte qu?elle était morte et ajoutera qu?il regrette amèrement son acte. Il demande la clémence de la cour. Le représentant du ministère public près la cour d?Alger requerra la peine capitale. Il déclarera que ce fils indigne avait oublié les souffrances endurées par sa pauvre mère qui avait pris soin de lui sans savoir malheureusement qu?il deviendrait, à l?âge adulte, son bourreau, la défense, quant à elle, demandera la requalification de l?inculpation. Elle précisera que son mandant n?avait pas l?intention de tuer. Aussi a-t-elle réclamé qu?il soit jugé pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Après les délibérations d?usage, la cour criminelle d?Alger prononcera la peine capitale contre l?accusé sous l?inculpation d?homicide volontaire.