Résumé de la 1re partie n Les parents de Zalgoum sont très déçus d'apprendre que le cheveu que leur fils a trouvé et dont il a juré d'épouser la propriétaire, est celui de leur fille... Il y en a donc une ? dit le jeune homme. Vite, dis-moi qui elle est, et je l'épouserai. — Zalgoum ! Elle ne laissa pas à son fils le temps de se récrier. — Mais qu'importe ? Il y a beaucoup de filles belles et sages au village. Les cheveux de quelques-unes ne sont pas tellement différents de celui-ci. — Non, dit le fils, j'ai juré d'épouser la femme à qui ce cheveu appartient et je ne me dédirai pas. Longtemps la mère essaya de lui faire sentir combien la chose était impossible, impensable. II ne voulut rien entendre. — Je ne me parjurerai pas, ou bien... je quitterai le pays. A l'idée qu'ils allaient perdre leur unique garçon, les parents furent terrifiés. Ils acceptèrent, la mort dans l'âme, et durent promettre de commencer tout de suite les préparatifs du mariage. A Zalgoum, ils apprirent seulement que son frère allait se marier, mais sans lui dire à qui. La mère commença par le trousseau de la mariée. Chaque fois qu'elle allait acheter un habit, elle le faisait essayer à Zalgoum. Les robes : — La fiancée de ton frère a juste ta taille, lui disait-elle. Les souliers : — La fiancée de ton frère a ta pointure. Les bijoux : — La fiancée de ton frère a même tour de cou, même rondeur de bras, mêmes chevilles que toi. Mais, quand Zalgoum demandait qui était la fiancée de son frère, la mère détournait la tête et ne répondait pas. Quand le trousseau fut prêt, elle dit à sa fille : — Prends cette argile et va enduire les murs de la chambre de ton frère. Zalgoum se mit à l'ouvrage. Pendant qu'elle pétrissait la pâte blanche, une hirondelle vint à passer : — Si tu me donnes un peu d'argile pour mon nid, je te dirai qui ton frère va épouser. — Et que m'importe de savoir qui mon frère épouse ? Il va se marier et cela me suffit. Quand la chambre fut prête, la mère demanda à sa fille de trier le blé pour la fête. Zalgoum prit le plat d'alfa. Une corneille traversa le ciel en croassant : — Quelques grains de blé pour mes petits et je vais te dire qui est la fiancée de ton frère. — Passe ton chemin, lui dit Zalgoum, et laisse-moi, car j'ai fort à faire. Quand le blé fut trié, on le porta à moudre. La mère donna alors la farine à Zalgoum : — Tiens, roule-nous du couscous pour la fête de ton frère. Zalgoum, installée devant le grand plat de bois, vit s'approcher une vache au pas nonchalant : — Un peu de couscous pour mon veau et je m'en vais te révéler qui ton frère doit épouser. (à suivre...)