La semaine du film francophone organisée à l'initiative du consulat du Canada à Alger au profit du Ciné-club de Constantine, a été clôturée, samedi, à la maison de jeunes Ahmed-Saâdi. «Nous pensons déjà à une prochaine manifestation du même genre», a indiqué en substance le jeune Amir, l'un principaux animateurs du Ciné-club de Constantine. Ce ciné club, la seule instance qui «s'agrippe» encore à l'activité cinématographique sur le Vieux rocher, a, en effet, pu, à la faveur de cette manifestation, offrir à son public deux projections par jour au lieu d'une, toutes les deux semaines, habituellement. Le programme de la manifestation qui a comporté des films canadiens, français, belges, suisses, burkinabé, roumains, égyptiens, tunisiens et marocains, «nous a offert l'opportunité de voir des films que nous n'aurions pas pu voir autrement», ont relevé à l'unanimité des citoyens rencontrés sur place. Pour d'autres jeunes spectateurs, à l'instar de Redha, l'apport de cette manifestation «réside surtout dans le fait qu'elle (nous) a permis de découvrir l'ambiance si spéciale des salles obscures». En cinéphile connaisseur (il est fier de posséder en CD la majorité des productions récentes, cotées au box-office), Rédha estime que les films d'auteurs présentés ici ne sont pas vraiment du goût des jeunes qui préfèrent plutôt les films d'action. La séance de clôture, marquée par une projection-débat du film franco-algérien Wech, Wech du réalisateur Rabah Ameur Zaïmèche, a drainé un public nombreux composé en majorité de jeunes. Les débats, qui ont fini par déborder sur la situation du cinéma à Constantine et dans le pays, ont été souvent passionnés, prouvant, qu'en dépit de son marasme actuel, le 7e art a encore de nombreux adeptes dans la cité des Ponts suspendus.