Trois semaines après la réimplantation du bras amputé du petit Chouaïb de Aïn Benian, par une équipe pluridisciplinaire de Beni Messous et du CNSM, le Dr Rachida Ouzit que nous avons contactée hier, s'est montrée rassurante, en nous déclarant : «Les choses rentrent dans l'ordre sur le plan vasculaire. Le flux est correct.» L'enfant, selon elle, nécessiterait, peut-être, une petite greffe de peau sous l'aisselle «sinon, sur le plan de la reconstitution osseuse et musculaire, il y a une bonne évolution et la plaie commence à se cicatriser. Le risque infectieux est même, maintenant, complètement dépassé». Le Dr Ouzit qui nous a reçus au niveau du Centre de chirurgie infantile (CCI) de Beni Messous, est optimiste. «On a pu contacter une équipe algérienne performante d'orthopédistes installés à Médéa qui fait énormément de réparations nerveuses pour prendre en charge Chouaïb», nous a-t-elle annoncé. «Ils sont venus la semaine écoulée et ils nous ont donné beaucoup d'espoir. Après avoir fait certains examens (IRM), il sera probablement pris en charge à Médéa par l'équipe du Dr Korchi qui, bien qu'activant dans un secteur sanitaire, a des moyens plus sophistiqués », a-t-elle ajouté. Cette prise en charge éviterait à Chouaïb le transfert à l'étranger et devrait lui permettre de regagner les bancs de l'école avec son frère jumeau à la rentrée prochaine. «Grâce à cette équipe, nous espérons qu'il retrouvera une certaine sensibilité et qu'il pourra bouger le bras et la main surtout.» L'enfant actuellement va bien. Selon le Dr Ouzit, il a dépassé l'état de choc. «Il est très coopératif. Il a commencé à utiliser son bras gauche – il fait notamment du coloriage… Il y a encore beaucoup à faire, mais les médecins restent sereins quant à l'avenir nerveux du bras.»