Le président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré qu'il trouvait étrange que des pays riches qui disent «ne pas avoir d'argent pour lutter contre la pauvreté, d'un jour à l'autre, déboursent des milliards de dollars, non pas pour produire de l'alimentation, des médicaments ou pour donner au secteur de l'éducation, mais pour secourir les banques en faillite». Chavez, qui s'exprimait dans un discours dans l'Etat de Barinas (sud-ouest), a affirmé qu'en cas de crise financière au Venezuela son gouvernement «exproprierait» les banques en difficulté plutôt que de recourir à des plans de sauvetage comme le font d'autres pays depuis la crise financière mondiale. «Si ici, au Venezuela, il arrivait quelque chose d'identique (à la crise financière qui frappe les Etats-Unis et l'Europe) il n'y a pas le moindre doute que je ne donnerais pas un centime aux banques, je les exproprierais», a-t-il déclaré. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas figurent parmi les pays qui ont débloqué des milliards de dollars pour soutenir le secteur bancaire. Hugo Chavez a affirmé que la crise mondiale n'avait pas affecté le Venezuela car son économie «s'est renforcée grâce à la révolution» d'inspiration socialiste que son gouvernement applique.