Constat n «L'Algérie peut bénéficier de ces ressources vives qui se trouvent de l'autre côté de la Méditerranée, si on met, bien sûr, en place une politique claire de leur utilisation.» Invité ce matin de la chaîne III, l'expert et président du Forum des compétences algériennes en Suisse (Fcas), Brahim Gacem, a plaidé pour la création d'un environnement et des conditions favorables. «Il faut mettre en place une procédure claire, une structure d'accueil et essayer d'aider ces Algériens à pouvoir déployer les possibilités d'actions créatrices dans le pays», a-t-il soutenu. Selon lui, les Algériens qui vivent à l'étranger ont un objectif principal qui consiste à pouvoir collaborer à l'édification de leur mère patrie. Pour réussir cette entreprise, il faut, selon l'avis de M. Gacem, «une politique claire, qui doit être mise en place, et une volonté de la part de ces Algériens qui sont à l'étranger» de pouvoir s'investir encore plus dans leur pays d'origine. Interrogé sur l'existence aujourd'hui d'un environnement favorable pour le retour très espéré de cette diaspora, l'invité de la chaîne III, s'est montré très optimiste avant de répondre par : «Les Algériens se trouvant à l'étranger sont fortement intéressés de pouvoir s'investir dans leur pays.». Mais ce retour doit être précédé par des conditions favorables préalables. «Il faudrait des structures facilitatrices afin qu'ils puissent s'investir dans ce pays. Ils possèdent (les compétences nationales à l'étranger Ndlr) de la connaissance, du savoir et de la volonté et il y a aussi des opportunités très intéressantes en Algérie», a indiqué, en effet, le président de Fcas. Ainsi, pour M. Gacem, le retour des compétences algériennes établies à l'étranger, tant souhaité par les pouvoirs publics, «est une opportunité aussi pour ces Algériens de pouvoir faire fructifier leurs connaissances et faire profiter leurs pays de ce savoir». Par ailleurs, abordant plusieurs sujets relatifs notamment à l'économie nationale, la crise financière mondiale, est surtout, à la réforme bancaire pour laquelle de nombreux observateurs plaident toujours, cet expert dira : «La reforme bancaire en Algérie doit passer en premier lieu par la formation des cadres et employés. La banque fait partie des secteurs à forte valeur ajoutée. Elle demande des compétences, des connaissances. La modernisation doit passer par la qualification des ressources humaines». Concernant la privatisation des banques publiques, à laquelle cet expert s'est opposé il y a une année, M. Gacem a estimé que «cette position a été prise parce que l'environnement économique nous y menait. Il fallait aussi s'y attendre. Selon lui, le temps a fini par donner raison à ces dispositions qui sont critiquées d'ailleurs par les institutions de Bretton Woods. «Je pense qu'avant de critiquer ces dispositions nationales, on devrait peut-être regarder ce qui se passe à l'intérieur de ces institutions. C'est le bon moment pour qu'elles s'autocritiquent», a conclu cet expert.