Un Algérien figure parmi le groupe de dix personnes que la police française a démantelé, hier, mardi, en région parisienne et soupçonné d'avoir fait passer 150 personnes en situation irrégulière, à l'aide de faux papiers pour un montant global estimé à 500 000 euros. Les mis en cause dont huit Iraniens et un Irakien, ont été interpellés dans la matinée d'hier, en région parisienne, et ont ensuite été placés en garde à vue, «sous le régime juridique de bande organisée». Au cours des perquisitions, deux armes de poing et un faux passeport suédois ont été saisis. Les dix hommes interpellés étaient, pour certains, en situation régulière. Selon l'Office central de répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest), les gardes à vue peuvent, dans ce cas, durer jusqu'à quatre jours. Selon les estimations de l'Ocriest, «150 personnes», pour la plupart iraniennes, ont été ainsi acheminées depuis août 2008 vers la France, puis dans leur grande majorité vers la Grande-Bretagne, la Suède ou le Canada. Le prix demandé à chaque migrant était de 1 500 euros pour aller de Calais (nord de la France) en Grande-Bretagne, de 3 000 euros de la Grèce vers la France et de 10 000 euros de Grèce en Irlande.