Nos grands-parents avaient une façon bien à eux de marquer le passé par des repères historiques qui ont jalonné leur vie. Ils disent par exemple : «Aâm Etaôun» (l?année de la peste) ou encore : «Aâm char» (l?année de la famine). Ils se souviennent par exemple très clairement de : «Aâm djrad» (l?année des sauterelles). Si nous devions adopter le même système de comptage depuis 1962, nous dirions alors : «Aâm l?istiqlal» (l?année de la souveraineté), «Aâm Ben Bella», «Aâm taoura ziraîya». Pour le reste, c?est encore plus facile : nous avons le choix entre : «Aâm El FIS», ou «Aâm etchqlala». Finalement, on n?a pas tellement évolué entre l?istiqlal et tchaqlala.