Résumé de la 82e partie n Après enquête, on découvre que Wanda Polonska – la ravisseuse – est une Polonaise qui a vécu des événements atroces dans son pays et était réfugiée en Angleterre depuis quelque temps... L'homme et la femme s'étaient présentés comme des réfugiés pour être admis à entrer dans le pays, mais avaient aussitôt tenté de trouver des emplois près de la base en question. La famille tout entière avait été considérée comme suspecte. Ils avaient disposé de sommes importantes qui s'étaient volatilisées. Rien n'avait été retenu contre feu Wanda Polonska, sauf qu'on la croyait animée de sentiments anti-britanniques. Mais on ne pouvait exclure qu'elle ait été elle aussi un agent ennemi, et qu'elle ait utilisé son apparente stupidité comme camouflage. Quand Mrs Sprot fut appelée à la barre, elle fondit immédiatement en larmes. Patient, le coroner fit preuve d'infiniment de tact en l'interrogeant sur le cours des événements. — C'est tellement affreux, sanglota Mrs Sprot. C'est tellement affreux d'avoir tué quelqu'un. Je ne voulais pas faire ça... Je veux dire que je n'y avais jamais pensé... Mais il y avait Betty... J'étais persuadée que cette femme allait jeter Betty dans le vide et il fallait que je l'en empêche... Et... et, ô mon Dieu, je ne sais pas comment ça s'est passé... — Avez-vous l'habitude des armes à feu ? — Oh non ! Rien que ces carabines qu'il y a dans les baraques de tir, à la fête foraine, et je n'ai jamais réussi à toucher quoi que ce soit. Seigneur !... C'est comme si j'avais commis un meurtre ! Le coroner l'apaisa, puis voulut savoir si elle avait déjà été en relation avec la morte. — Oh, absolument pas ! répliqua Mrs Sprot. Je ne l'avais jamais vue de ma vie. Je pense qu'elle devait être complètement folle.., parce qu'elle ne nous connaissait même pas, Betty et moi. En réponse à d'autres questions, Mrs Sprot indiqua qu'elle avait une fois participé à une réunion de couture en faveur des réfugiés polonais. Et que c'était à cela que se limitaient ses rapports avec les ressortissants polonais en Angleterre. On appela ensuite le capitaine Haydock qui fit le récit des différentes étapes de la chasse à la ravisseuse et décrivit ce qui s'était finalement passé. — Il est clair dans votre esprit que cette femme était prête à sauter de la falaise ? interrogea le coroner. — Ou à sauter, ou à jeter la gamine dans le vide. On avait l'impression qu'elle était folle de haine. Il aurait été impossible de la raisonner. Il fallait agir immédiatement. J'ai bien pensé à tirer sur elle pour la réduire à l'impuissance, mais elle tenait l'enfant comme un bouclier, et j'avais peur de la tuer si j'ouvrais le feu. Mais Mrs Sprot a pris le risque, et elle a réussi à sauver la vie de sa petite fille. Mrs Sprot éclata à nouveau en sanglots. (à suivre...)