Espoir n Le jeune berger rêvait de devenir riche. Il était une fois un jeune berger qui vivait avec sa mère. Ayant perdu très tôt son père, il devait subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère, en gardant les bêtes des autres. Tandis qu'il gardait les troupeaux, il rêvait de posséder un jour le sien et de cesser de travailler pour les autres. Chaque matin, sa mère le réveillait de bonne heure. — Lève-toi, mon fils, il est temps d'aller faire paître les bêtes ! Elle lui préparait son déjeuner – un morceau de galette et une poignée d'olives ou de dattes – et il partait. Toute la journée, il surveillait ses moutons, assis sur un rocher, tout en rêvant à la fortune. Un jour, alors qu'il avait commencé à manger, trois hommes se présentent à lui. Il ne les a jamais vus dans la région et il se demande ce qu'ils peuvent lui vouloir. — Tu es bien le fils de untel ? — Oui, dit-il, que me voulez-vous ? — Nous sommes des hommes versés dans la magie et nous avons trouvé ton nom dans un vieux livre. Le jeune garçon s'exclame. — mon nom ! — oui, ton nom, dit l'un des hommes. Le second lui explique. — Il est écrit que tu possèdes le don de faire ouvrir la montagne et de révéler les trésors qui s'y trouvent ! Le jeune garçon s'effraye. — Je n'ai aucun don de ce genre, je ne peux rien faire pour vous ! — bien sûr que tu peux faire ce que nous disons. Il suffit que tu nous accompagnes dans la montagne, ta seule présence suffira à faire ouvrir la montagne. Nous prendrons tout l'or que nous pourrons et tu prendras ta part. Tu n'auras plus besoin de garder les moutons des autres ! Le jeune berger réfléchit à la proposition. Il se dit qu'après tout il ne risquait rien puisqu'il lui suffisait de se présenter devant la montagne. — J'accepte, finit-il par dire. — Alors, prépare-toi, demain, nous viendrons te chercher de bonne heure. Il retourne vers sa mère et se garde de lui raconter ce qui s'est passé. — que dirais-tu si nous devenions riches, lui dit-il. La pauvre femme sourit. — cela ne risque pas de nous arriver ! — mais imagine… Que voudrais-tu faire ? — je voudrais changer de maison pour une plus confortable, avoir de quoi manger, et je voudrais surtout ne plus te voir trimer pour les autres. Elle hoche la tête. — tu feras bien d'aller dormir, demain tu dois te lever tôt pour aller faire paître les troupeaux des autres ! (à suivre...)