Ultimatum n L'entreprise Algérie Télécom (AT) a décidé d'accorder un délai supplémentaire de dix (10) jours à l'Eepad afin d'honorer ses redevances estimées à 2,6 milliards de dinars. C'est ce qu'a indiqué, hier, le président-directeur général d'Algérie Télécom, Moussa Benhamadi, en marge de la rencontre organisée pour la célébration de la Journée mondiale des télécommunications et la société de l'information à Alger. Le rétablissement, depuis, hier, dimanche, de la connexion Internet (Adsl) à l'Eepad découle, d'après le P-DG d'Algérie Télécom, du souci de prendre en considération l'intérêt général des Algériens en accordant encore un bref délai à cet opérateur pour le payement de ses créances. «Si à cette date, les créances n'ont pas été versées, AT procédera à une rupture définitive de la fourniture du service», avertit-il. Et d'ajouter : «La décision de la coupure de la connexion a été votée à l'unanimité en conseil d'administration. Donc, c'est une résolution qui passera à l'application le plus tôt possible.» Par ailleurs, M. Benhamadi a qualifié les récentes déclarations du patron de l'Etablissement de l'enseignement professionnel à distance (Eepad), M. Harzallah, d'allégation qui vise à tromper l'opinion publique. «Les comptes qui sont là, sont certifiés et confirmés par les services financiers. Je ne fais que rapporter le bilan établi par l'administration.» Pour rappel, le patron de l'Eepad avait indiqué à la presse nationale que son entreprise avait réglé, de 2004 à 2008, un montant de 3,7 milliards de dinars de factures payées sur un total de 4,6 milliards de dinars, soit un règlement de 81%. Nouar Harzallah avait expliqué également que la décision prise l'année dernière par les pouvoirs publics concernant la réduction de la tarification d'accès à l'Adsl de 50% a engendré d'importantes pertes aux providers puisque cette décision n'a pas été suivie d'une baisse sur la bande passante en faveur de ces derniers. A ce propos, le P-DG d'Algérie Télécom a rétorqué que cela n'est pas de la concurrence déloyale. «Ce privé peut offrir un service de qualité meilleure que celui d'Algérie Télécom pour gagner le client», dira-t-il. M. Benhamadi a laissé entendre que cette tarification de 50% de baisse sera maintenue et c'est aux providers (ISP) de s'adapter à cette situation. Algérie Télécom compte, d'après M. Benhamadi, récupérer le total de ses créances qui s'élèvent à 42 milliards de dinars. D'ailleurs, souligne-t-il, le conseil d'administration a fixé à tous les ISP un échéancier de paiement pour qu'ils puissent verser leurs créances. A défaut, l'opérateur public prendra les mesures prévues par la loi. Pour rappel, les clients de la société Eepad ont été privés de l'accès à Internet sur le réseau de leur fournisseur suite à une suspension provisoire des prestations fournies par Algérie Télécom en raison du non-paiement par Eepad des dettes estimées à 2,6 milliards de dinars.