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Des poursuites judiciaires seront engagées contre ceux qui refusent de payer L'échéancier de paiement des créances de l'EEPAD a été établi avant la date du 26 mai
Photo : Riad Par Abderrahmane Semmar Après une suspension qui a duré trois jours pour non-paiement de «dettes faramineuses», Algérie Télécom (AT) a décidé hier de rétablir la connexion Internet pour tout le parc d'abonnés du provider privé l'Eepad. Néanmoins, cette mesure qui vient réconforter et rassurer un tant soit peu les 87 000 abonnés particuliers et les gérants de 160 cybercafés à travers l'ensemble du territoire national, ne contient pas moins un ferme ultimatum que la direction générale d'AT a lancé à son vis-à-vis l'EEPAD. En effet, en établissant un échéancier pour le paiement des créances avant la date du 26 mai, a indiqué hier à Alger, le P-DG de l'opérateur historique, Moussa Benhamadi n'a pas manqué également de préciser qu'au terme de ce délai et de cette date butoir, AT procédera à une rupture définitive de la fourniture du service et ce, jusqu'au règlement intégral de l'ensemble des sommes à termes échus. Par ailleurs, le manager d'Algérie Télécom a fait savoir que cet échéancier a été transmis intégralement au président de l'assemblée générale d'AT qui est le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et à l'ensemble des membres du conseil d'administration. D'autre part, nous apprend-il, une communication leur a été faite sur les créances détenues par les ISP (Internet service provider), dont EEPAD. Ainsi, selon Moussa Benhamadi, le conseil d'administration a pris une résolution dans laquelle il a mandaté le P-DG d'AT pour procéder à la récupération de l'ensemble des créances détenues par les ISP et, dans le cas où il n'y a pas de paiement, il demande à AT de procéder à la suspension des services et, a-t-il souligné, d'«engager des poursuites judiciaires contre ceux qui refusent de payer». Dans ce contexte, Moussa Benhamadi a estimé qu'il «ne pouvait pas déroger à une résolution prise par le conseil d'administration», ajoutant au passage que celui-ci a pris d'autres résolutions consistant à «appliquer des pénalités de retard à tous les ISP ayant des dettes envers AT et ayant bénéficié au préalable d'un échéancier de paiement, ce qui n'a pas été appliqué dans le souci de ne pas aggraver la situation de ces ISP». Enfin, s'agissant des dettes de l'EEPAD, le P-DG d'AT, M. Benhamadi a précisé que l'EEPAD doit à Algérie Télécom plus de 2,6 milliards de dinars, à la date du 30 avril 2009. Les créances d'AT auprès de cette société étaient de 1,5 milliard de dinars avant la baisse décidée des tarifs d'accès à l'Internet appliquée depuis avril 2008, souligne-t-il. Le P-DG d'AT a indiqué encore que son entreprise débourse près de 4 millions d'euros en moyenne par année aux fournisseurs étrangers pour permettre à l'EEPAD de servir ses clients dont la quasi-totalité sont en prépayés. L'avertissement le plus net est donc lancé à l'entreprise dirigée par Nouar Harzallah. Reste à savoir en dernier lieu comment ce conflit va connaître un dénouement.