Phénomène n La wilaya de tizi Ouzou enregistre, depuis quelques années, une baisse sensible des naissances et le premier secteur à ressentir ce phénomène est celui de l'éducation. En effet, le nombre des élèves ne cesse de diminuer notamment au niveau du cycle primaire. Pas moins d'une quarantaine d'écoles ont fermé leur porte faute d'élèves, sachant que le minimum requis pour ouvrir une école dans une région est de 10, selon le directeur de l'éducation. ce dernier, qui intervenait, dimanche passé, lors de la session de l'APW consacrée à la préparation des rentrées scolaire et universitaire, avait annoncé que plus de 2 000 classes sont fermées à travers la wilayas à cause de ce problème. Selon ce même responsable, au niveau du primaire, la baisse du nombre de nouveaux inscrits se situe entre trois mille et quatre mille élèves chaque année. Aussi, le taux d'occupation des classes ne cesse de baisser. S'il est actuellement de 19,9 élèves/classe, la rentrée prochaine, il passera à 19 élèves/classe, une moyenne qui non seulement est en dessous de celle nationale, mais aussi européenne, explique le directeur de l'éducation qui souligne : «un expert international, qui s'est rendu dans la wilaya – il y a quelques mois – et a visité l'école Fadhma-n'Soumer, nous a dit que même en Europe on ne trouve pas cette moyenne.» le taux d'occupation des classes est en baisse dans les autres cycles aussi, puisqu'il passera de 34 à 32 élèves pour le primaire et au niveau du secondaire où il est de 28, il se stabilisera à ce niveau pour l'année prochaine. cela classe la wilaya de Tizi Ouzou en tête de liste du plus faible taux d'occupation des classes à l'échelle nationale. Cette situation a aussi engendré un surplus d'enseignants qui est de 900 pour le primaire, 200 pour le moyen et également 200 pour le secondaire. cette baisse de natalité, selon la direction de la santé, fait partie des nouveaux comportements socio-économiques des pays en développement ; la wilaya de Tizi Ouzou, ajoute la même source, est marquée par le phénomène du mariage tardif (30 ans) et une maîtrise renforcée de la fécondité par une pratique élevée de la contraception. en 2007, il y a eu, entre autres moyens, la contraception : 40 000 plaquettes de contraceptifs oraux utilisées, 2 000 unités injectables et 50 000 condoms (préservatifs). ces comportements, explique la direction de la santé, sont le reflet de l'évolution de la famille et de l'accès de cette dernière à l'éducation et aux différents domaines de développement culturel et social. Dans la même année, le taux de prévalence de la contraception dans la wilaya est de 54,46% contre 62,5% au niveau national, ce qui la classe en quatrième position après Tiaret, Alger et Annaba. Toujours en 2007, le taux brut de natalité était de 14,69 naissances pour mille habitants contre 22,2 au niveau national, ce qui donne un taux d'accroissement de 10,86 pour mille habitants contre 18 au niveau national.