La diminution progressive du nombre d'élèves au niveau du primaire a entraîné la fermeture de 43 écoles. Pour cette rentrée scolaire, ils seront quelque 14.129 enfants à faire leurs premiers pas à l'école. Ils passeront une bonne tranche de leur vie au sein des 692 écoles primaires de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette année, quelque 210.116 élèves, tous paliers confondus, sont attendus à la prochaine rentrée scolaire dans la wilaya de Tizi Ouzou, soit 6732 de moins par rapport à l'édition précédente. Par paliers, cette population scolaire se répartit à concurrence de 89.337 élèves pour le cycle primaire dont 14.129 enfants feront leurs premiers pas à l'école, soit une baisse de 3682 sujets comparativement à l'année scolaire 2008-2009. Cette diminution des effectifs, s'expliquant, selon ce responsable, par une «dénatalité», conjuguée aux incidences de la réforme du système éducatif, est également valable pour les classes du moyen qui seront fréquentées par 89.337 élèves, soit une baisse de 3632 sujets comparativement à l'année précédente. «La diminution progressive enregistrée ces dernières années au niveau du primaire a entraîné la fermeture de 43 écoles», a indiqué le directeur de l'éducation selon M.Lannak Mohamed Akli, secrétaire général à la direction de l'éducation, ce phénomène tient son origine des facteurs exogènes à leur secteur. En effet, la baisse de la natalité a atteint un taux de 1% dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il est le plus bas à travers l'ensemble du territoire national. La fermeture des écoles a suivi ensuite la cadence effrénée de l'exode rural qui caractérise la population de la région. M.Lannak évoquait deux sortes d'exodes. D'abord, l'abandon des villages a commencé il y a bien longtemps. Mais, ces dernières années, les jeunes émigrent en famille vers le Canada et autres destinations autre que la France des grands-parents. Tous ces départs viennent s'ajouter à ceux des villageois qui choisissent les villes du pays pour s'établir et y travailler. Deux facteurs entraînant une véritable saignée démographique des villages. Notons aussi que les régions les plus touchées se situent majoritairement dans le flanc nord de la wilaya, loin des plus importants centres urbains, notamment les villages situés dans le massif de l'Akfadou, tels que Yakouren, Azeffoun, Aït Chafaâ, Akerrou ainsi que les communes littorales comme Tigzirt, Mizrana et Iflissen. Cependant, la baisse de la natalité pourrait avoir des effets bénéfiques à plusieurs titres. D'abord, il est à noter que le taux d'occupation par place pédagogique a fortement baissé. Ce fait peut constituer un facteur d'amélioration du rendement des enseignants et de degré d'assimilation des leçons. Quant aux écoles fermées, comme le rappelera M.Lannak, les élus locaux peuvent les transformer, dans la mesure de la faisabilité, en des lieux de loisir pour les jeunes. Les bâtiments peuvent toujours être d'utilité publique.