Un magnat égyptien de l'immobilier et pilier du parti au pouvoir, Hicham Talaat Moustafa, a été condamné à mort jeudi pour le meurtre de la chanteuse libanaise, Suzanne Tamim, avec laquelle il aurait eu une relation intime. Le juge du tribunal pénal du Caire a ordonné que l'homme d'affaires soit pendu pour avoir commandité ce crime. Un policier, à la retraite, jugé dans le même procès, a été également condamné à mort par pendaison pour avoir exécuté le meurtre. L'affaire, mélange de meurtre, de pouvoir, de show-business et de sexe, a été très suivie au Liban et en Egypte. Les autorités ont dû imposer un black-out médiatique sur le procès ouvert en octobre 2008 et poursuivi des journalistes qui ne l'ont pas respecté. Le magnat, 49 ans, un pilier du Parti national démocrate (PND), est accusé d'avoir payé le policier, deux millions de dollars pour tuer Suzanne Tamim, retrouvée morte le 28 juillet 2008 dans son appartement de Dubaï, la gorge entaillée et atteinte de plusieurs coups de couteau. Après avoir surveillé son appartement, ce dernier s'y était rendu en se présentant comme un employé de l'immeuble, et l'avait poignardée à mort. La chanteuse, qui aurait eu une vie sentimentale tumultueuse, s'était fait connaître après avoir gagné un concours de jeunes talents en 1996.