Un tribunal du Caire a confirmé ce jeudi la peine de mort contre un magnat égyptien de l'immobilier pour le meurtre d'une chanteuse libanaise, après l'approbation du verdict par la plus haute autorité religieuse d'Egypte. Le juge a confirmé les sentences de mort par pendaison contre Hicham Talaat Moustafa, pilier du parti au pouvoir en Egypte, et un policier égyptien à la retraite, Mohsen al-Soukkari, pour avoir respectivement commandité et exécuté le meurtre de Suzanne Tamim, 30 ans, en 2008, à Dubaï. La cour a initialement rendu son verdict en mai, mais en vertu de la loi islamique, la condamnation à mort doit être soumise à l'aval du mufti d'Egypte. Les condamnés peuvent interjeter appel, selon une source judiciaire. L'affaire, mélange de meurtre, de pouvoir, de show-business et de sexe, a été très suivie au Liban et en Egypte, un pays où les puissants hommes d'affaires font rarement face à la justice.