Résumé de la 28e partie n Devenu riche, l'ancien berger est pris par la folie de l'or. Voulant se mesurer à Dieu, il fait construire un «paradis» ! Comme il l'a prévu, le «paradis» de l'ancien berger, est d'une beauté extraordinaire. On vient le voir de partout et les gens louent son propriétaire. — Il n'y a pas d'œuvre plus belle que ce «paradis» ! On peut voir, de loin, briller ses murailles, et, quand la nuit tombe, les pierres précieuses, qui l'ornent, brillent de mille feux, de sorte qu'il est éclairé de jour comme de nuit. Même sa mère, qui lui a reproché sa folie des grandeurs, est éblouie. — N'est-ce pas là, la plus grande œuvre que l'homme ait jamais construite ? — Oui… Mais elle ajoute aussitôt. — Mais l'œuvre du Créateur ne peut pas être dépassée ! Mais l'ancien berger ne veut pas entendre la voix de la raison. — Mon «paradis» est la plus belle des œuvres ! Et, aux visiteurs qui se pressent aux portes du jardin. — Venez, venez admirer mon «paradis», il est unique au monde ! Et ce qui devait arriver arriva. L'ancien berger, devenu l'homme le plus riche et le plus puissant du monde, se prend pour Dieu. — Mon paradis est plus beau que Celui de Dieu ! C'est donc moi que l'on doit considérer comme dieu ! Les limites du tolérable sont atteintes, mais l'ancien berger est si puissant que personne n'ose le contredire. — Je suis dieu, adorez-moi ! Même sa mère, effrayée par un tel péché, ne peut rien lui dire. Un matin, alors qu'il se promène dans son jardin, un homme se présente à lui. — Que fais-tu dans mon jardin ? demande-t-il. — Je suis Azraël, l'ange de la mort, je viens emporter ton âme ! — Quoi ! s'écrie-t-il, tu oses me parler ainsi ? Je vais te faire saisir et te jeter au cachot ! Il appelle aussitôt les gardiens du jardin, mais ils ne peuvent rien contre l'ange. L'ancien berger prend peur. — Je vais t'arracher ton âme, dit l'ange. — Je t'en supplie, dit-il, laisse-moi un délai, que je revoie ma famille et lui fasse mes adieux ! L'ange lui accorde le délai demandé et s'en va. L'ancien berger réunit alors ses conseillers et leur demande ce qu'il y a lieu de faire. — Tu auras beau te cacher, lui disent les conseillers, Azraël te retrouvera et t'arrachera ton âme. Il se dit que l'ange ne le retrouvera pas s'il se cache dans le ventre d'une bête. Il fait mourir un âme, le fait dépecer et s'introduit dans son ventre qu'il fait recoudre. Mais le lendemain, Azraël s'introduit dans le ventre de la bête et lui dit : — Ton heure est arrivée, je t'emmène ! Et il lui arrache son âme. Un vent violent se lève et abat le «paradis» qui devient un amas de sable (à suivre...)