Des affrontements ont eu lieu, hier après-midi, entre policiers et immigrés musulmans, à l'issue d'une manifestation contre le racisme et l'islamophobie. La police a procédé à quarante interpellations tandis que deux magasins du centre-ville et deux voitures ont subi des dégâts matériels. Les incidents ont commencé après un défilé d'un millier d'immigrés musulmans dans le centre de la capitale, protestant contre la manière dont quatre immigrés syriens avaient été interpellés par la police, mercredi, au cours d'une opération de contrôle d'identité. Selon des manifestants, un des policiers a alors arraché un Coran et l'a piétiné. Scandant des slogans en langue arabe et criant «Allah, Allah», les manifestants pour la plupart âgés entre 20 et 30 ans, originaires notamment d'Afghanistan, du Bangladesh, du Pakistan, de Syrie et de Somalie, ont défilé jusqu'au Parlement et au siège du ministère de l'Intérieur. D'importantes forces de police étaient présentes et les principales rues de la capitale étaient bouclées. «Les immigrés sont indignés, l'incident de mercredi a été la goutte qui a fait déborder le vase», a déclaré un membre de l'organisation «Expulsez le racisme», qui a participé à cette manifestation. Jeudi soir, des incidents avaient également eu lieu dans le centre d'Athènes entre les forces de l'ordre et plus d'un millier d'immigrés musulmans descendus dans la rue spontanément pour protester contre l'incident de mercredi.