Hommage n Cette présente édition – prévue jusqu'au 4 juin – est dédiée à la Palestine, et ce, dans le cadre de la manifestation «El-Qods, capitale éternelle de la culture arabe». Elle a été marquée, lors de la cérémonie d'ouverture, par une série d'hommages rendus aux gens du théâtre algérien et arabe, tels que l'Algérien Lafgoun Hacen, la Marocaine Nouzha Eragragui, le Syrien Gihad Saâd, l'Egyptienne Samira Abdelâziz, le Palestinien George Ibrahim Habache et bien d'autres encore…. Tout comme elle a été marquée par un spectacle de danses et de chants palestiniens assuré par deux troupes palestiniennes venues de Palestine. Ainsi, les troupes El-Hawiyya (l'identité) et Akalil (bouquets) ont présenté, lors de cette cérémonie, à travers rythmes et chorégraphies, plusieurs tableaux retraçant le déroulement d'un mariage en Palestine, et ce, en passant par tout le rituel du mariage traditionnel palestinien, tel que le rituel du henné ou celui du coiffeur (lorsque le marié va chez le coiffeur se faire couper les cheveux). La pièce chorégraphique, ayant pour titre Les noces de Haïfa et de Ayad, a été offerte en couleurs et en mouvements, au public nombreux présent dans la salle. C'est une ambiance typiquement festive que la troupe a créée et à laquelle elle a convié le public à participer : danses et chants étaient au rendez-vous. Même les youyous fusaient, de partout, dans la salle. La joie était à son comble. Et l'ambiance était telle que tous les «convives» applaudissaient et prenaient part à la fête. Cette pièce chorégraphique tout en beauté et riche en mouvements se veut plus qu'un spectacle divertissant et artistique, mais aussi un large aperçu de la culture et du patrimoine matériel et immatériel de la mémoire palestinienne. C'est l'histoire d'un peuple attaché encore à ses coutumes culturelles et traditions ancestrales. Portant des vêtements traditionnels, les danseurs et danseuses évoluaient en couples ou en groupes Jusqu'à la fin de la cérémonie, le spectacle chorégraphique, puisant pleinement son essence dans la pure tradition palestinienne, avec ses notes, ses accents, ses gestes, ses référents et sa poésie, s'est distingué par une performance relevée. C'était une composition tout en poésie, où le corps se déplaçait et évoluait sur scène avec aisance et dans des lancées pures et aériennes. Prendront part à la 4e édition du Festival national du théâtre professionnel, un rendez-vous annuel représentant en premier lieu un espace de compétition ouvert aux troupes théâtrales nationales, dix troupes et compagnies de plusieurs régions du pays qui se disputeront les prix que décernera un jury composé de grands noms du théâtre national et arabe, présidé par le comédien Taha El-Amiri. Dix autres troupes en provenance de pays arabes et méditerranéens présenteront leurs productions théâtrales hors compétition (Off). En marge du festival, un colloque sur le thème «La cause palestinienne dans le théâtre arabe» sera organisé du 27 au 29 mai. Au colloque s'ajouteront des ateliers de formation sur les techniques du jeu de la scène, la critique d'art et l'écriture théâtrale.