Confort n Outre les paysages féeriques qui s'offrent aux visiteurs du jardin, une équipe travaille d'arrache-pied pour leur assurer la quiétude, la sécurité et la propreté des lieux. L'un des endroits qui attirent le plus de visiteurs, c'est, sans aucun doute, le carré ou le «jardin français», avec ses deux lignes symétriques jalonnées de palmiers venus directement de Californie ou du Brésil. L'endroit grouille de monde. Au milieu de ces deux clôtures naturelles, formées par ces palmiers dont la hauteur frôle la cinquantaine de mètres, deux miroirs d'eau, d'où jaillissent des jets d'eau. Ils contribuent, non seulement à la beauté de ce «tableau», mais aussi à l'harmonie de ce carré fortement gazonné. Les miroirs d'eau sont bordés de magnolias originaires des régions tempérées. L'endroit grouille de monde. Les visiteurs immortalisent ce décor merveilleux par des prises de photos. «J'ai déjà fait 40 poses en une heure», se réjouit Nassima, une jeune fille de dix-huit ans, accompagnée de sa grand-mère. Mais elle se plaint cependant des restrictions imposées par les agents de surveillance. «Ils ne nous laissent même pas toucher le gazon. Pas même pour prendre des photos», regrette-t-elle. Les agents de surveillance en tenue bleue, postés un peu partout au milieu de cet immense espace vert, sont, en effet, sur le qui-vive. Au moindre toucher d'une fleur, des pelouses ou des arbustes, un sifflet étourdissant retentit ! «Respectez les enseignes et ne touchez pas aux espaces gazonnés !», lance un homme en bleu à l'adresse d'un groupe de jeunes qui tente de s'allonger sur le gazon pour prendre une photo souvenir. Du côté droit du jardin français, c'est la croisée entre l'allée des Yucca et celle des Cocos. En pénétrant dans ce milieu, le visiteur aura le sentiment d'être en voyage dans une forêt tropicale. Des centaines d'espèces originaires d'Amériques se côtoient et partagent le même espace. Autorisé juste à sillonner les sentiers propres entre ces allées et à contempler la beauté et l'étrangeté de ces arbustes, le promeneur se sentira «frustré et excité». Revenant au carré français, l'envie d'y rester encore un moment et de jeter un dernier coup d'œil retient le visiteur. Cependant, aucune affiche n'annonce le jardin anglais. «Il est par là !», indique un agent posté à côté d'une ligne de roses aux coloris multiples. Il veille plutôt sur ces fleurs craignant qu'elles ne soient arrachées par les visiteurs. L'Allée des bambous mène directement au jardin anglais. Mais avant, il faut parcourir près de cinq cents mètres où on découvre, se dressant au milieu de la bambouseraie, des statues de pierre dont le socle est gravé de cette signature: «E-Gaudissard». Tenter de trouver une explication à ces sculptures extraordinaires est peine perdue puisque aucun guide n'est là pour renseigner les milliers de curieux. Avec ses sentiers étroits et sinueux, le jardin à l'anglaise est conçu pour dérouter et faire se perdre le visiteur au milieu d'une végétation tropicale et de plantes exotiques rares. Ces contours irréguliers ne sont repérables que grâce aux petits bassins et lacs, où vivent des espèces animales aquatiques. Les curieux s'agglutinent autour des lacs pour observer des poissons d'aquariums à ciel ouvert. Mais le plus attirant dans ce milieu est le grand et légendaire Ficus Retusa qui s'impose avec ses immenses branches. «Les lianes de cet arbre ont servi de décor au tournage du film de Tarzan en 1932», nous dit un quinquagénaire venu se reposer sous l'ombrage imposant d'un ficus. Il est 16h. Deux heures passées au milieu de ce jardin à la température particulière, sans en avoir parcouru même pas la moitié ! C'est le moment de marquer une halte et de siroter une boisson dans l'un de ces innombrables restaurants et buvettes installés au sein du parc.