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Ziriat Abderrazak à InfoSoir *
«Au Jardin d'Essai, on ne fait pas ce qu'on veut»
Publié dans Info Soir le 25 - 05 - 2009

InfoSoir : Dix jours après la réouverture du jardin, quelles sont vos appréciations ?
A. Ziriat : Le public est content et émerveillé. Nous n'avons pas perdu toutes ces années pour rien. Le résultat est à la hauteur des attentes. Le public est content et nous aussi, puisque nous travaillons pour lui. Quand il est satisfait nous le sommes aussi. Nous faisons des efforts énormes : entretien, nettoyage, accueil du public, surveillance, gardiennage. Surtout les premiers temps, quand il fallait vraiment mettre la pression pour que les gens respectent le milieu. L'affluence est très appréciable. Nous enregistrons une moyenne de 6 000 à 8 000 visiteurs par jour avec des pics de 15 000. Ça fait vraiment plaisir ! Mais c'est très dur. Nous avons travaillé d'arrache-pied. Les directions de l'habitat, de la culture, des services agricoles et des travaux publics de la wilaya ont été mobilisées. Tous les moyens ont été mis en œuvre pour la réussite de ce projet.
La sécurité des visiteurs est-elle assurée ?
Vous n'avez qu'à demander au public ! Quand nous voyons des familles, des jeunes et des femmes toutes seules, qui circulent librement, on se dit que ça va. C'est ça notre «baromètre». Les agents de sécurité et ceux de la Sûreté de wilaya sont à leur disposition. Il y a une vingtaine de policiers mobilisés dans le jardin. Les jeudis, leur nombre peut s'élever jusqu'à 60. Et cela sans compter nos agents. Il y a une réglementation très stricte. Nous avons commencé déjà à prendre des sanctions pour certaines infractions, considérées comme graves. Pour les petites infractions, nous sommons les gens d'obéir à la réglementation et, le cas échéant, nous les expulsons du jardin. Il y a même des personnes qui seront déférées devant la justice pour vol et atteinte à la pudeur. Concernant ces agissements, nous avons mis le paquet et nous pensons mettre encore la pression pour un certain nombre de mois pour que les gens prennent l'habitude de bien se conduire. Quand on vient au Jardin d'Essai, on ne fait pas ce qu'on veut.
Les familles se plaignent de la cherté des tarifs…
Les tarifs seront, peut-être, revus, mais je ne peux pas le garantir. Quand on a appliqué des tarifs de 20 et 10 DA pour les enfants, il y avait des mères qui ramenaient sept à huit enfants et les lâchaient carrément dans la nature. On les trouvait partout, sur les arbres …! C'est un jardin où il y aura, à l'avenir, des activités culturelles, des festivités, des expositions, etc. Il y a aussi une école de l'environnement qui accueille les enfants. Ce n'est pas un jardin ordinaire. C'est un jardin où on vient pour apprécier la nature, se reposer et s'instruire, mais non pas pour jouer au ballon ou pique-niquer. Il n'est pas fait pour ça, il faut que les gens comprennent. Au début, certains pensaient que le Jardin d'Essai c'était le parc Bouchaoui. Ici, c'est interdit d'aller dans les sous-bois.
Pourquoi la fermeture du jardin les vendredis ?
A cause de la très grande affluence. Le premier week-end qui a suivi l'ouverture, les trois quarts des visiteurs n'ont pas pu y accéder. Nous avons fermé les caisses à 14h. Il y avait beaucoup de dégâts. Si nous avions ouvert le vendredi, cela aurait été une catastrophe.
Là, il faut penser à préserver le jardin. Nous n'avons pas le choix. Nous aimerions bien accueillir tout le monde, mais il y a un choix à faire. C'est un jardin botanique qu'il faut préserver mais je pense que c'est une mesure qui va être revue plus tard lorsque l'affluence se stabilisera.


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