Résumé de la 76e partie n On découvre, au cours d'une enquête, que Bocarmé a pris, sous un faux nom, des informations auprès d'un chimiste, sur les moyens d'extraire de la nicotine. A la deuxième visite au chimiste, Bocarmé avait déclaré que les Indiens utilisaient un extrait de feuilles de tabac que les Européens appelaient «nicotine». Il voulait des informations sur ce produit et ses effets. — je lui ai expliqué que la nicotine est un poison violon. — et qu'a-t-il répondu ? — il a dit qu'il le savait, mais qu'il voulait extraire ce produit pour mieux l'étudier. — et qu'avez-vous fait ? Loppers fait un geste de la main. — bien sûr, ses intentions ne m'ont pas paru étranges. Après tout, il voulait sauver ses parents des flèches des indiens ! Le juge d'instruction Heughebaert hoche la tête. — je comprends. Le professeur continue. — Bocarmé m'a rendu une troisième visite. Cette fois-ci, il est venu avec un échantillon de nicotine. Il m'a expliqué qu'il a tenté, à plusieurs reprises, mais qu'il a obtenu un produit imparfait. Puis, à la fin, il a réussi à obtenir de la nicotine. — il vous a montré le produit ? — oui, c'est de la nicotine pure. — vous a-t-il dit s'il avait essayé son produit ? — oui. Sur des chats et des canards. — et quel a été le résultat ? — toutes les bêtes sont mortes ! — et les outils utilisés ? — A la deuxième visite, il m'a aussi demandé quel genre d'instrument il devait utiliser. Je lui ai indiqué un chaudronnier et un pharmacien de Bruxelles. Le juge va retrouver le chaudronnier et le pharmacien qui lui apprennent qu'il ont envoyé à Bocarmé cent instruments de différents modèles. Il n'y avait plus de doute maintenant, Bocarmé avait réussi à obtenir de l'insuline qu'il a utilisée pour empoisonner son malheureux beau-frère. Cependant, Stas a continué ses expériences. Il a soumis à un examen le foie, les poumons, la langue et le larynx de Foignies. Il a réussi à extraire un alcaloïde qu'il va traiter de façon à l'isoler et le ramener à son état initial. Il n'y avait plus de doute, le produit est de la nicotine. Quand le 2 décembre, le juge d'instruction lui rend visite à son laboratoire, Stas lui dit. — je suis en mesure de vous dire de quoi le beau-frère de Bocarmé est mort : il a été empoisonné à la nicotine ! — moi aussi, dit le juge, j'ai procédé à une enquête dont il lui livre les résultats. — nos conclusions se rejoignent, dit le savant. — il me reste encore à procéder à certaines vérifications. (à suivre...)