Résumé de la 75e partie n Les analyses chimiques de Stas ont démontré que Gustave Foignies a été empoisonné à la nicotine. Le juge d'instruction poursuit son enquête. Le juge fait venir le jardinier, un homme très naïf, qui répond volontiers à ses questions. Quand il lui demande si le compte a traité des feuilles de tabac. — Oui, j'ai aidé le comte à fabriquer de l'eau de Cologne. — A partir du tabac ? — Oui, de grandes quantités de feuilles ! — Et vous êtes sûr qu'il s'agit d'eau de Cologne ? — C'est ce que le comte m'a dit ! Il a passé des jours et des nuits à fabriquer son eau ! — Et qu'en a-t-il fait ? — Il a rempli une fiole qu'il a enfermée dans l'armoire de la salle à manger. Il nous a interdit de toucher aux récipients qu'il a utilisés. — Il a utilisé des appareils ? Oui, mais ils ont disparu, ainsi que les bocaux et les récipients. — Je suppose qu'il a installé pour cela un laboratoire ? — Oui, dans la buanderie ! On le conduit dans la buanderie, mais il n'y a pas la moindre trace de laboratoire. On fouille le château, mais on ne retrouve nulle trace d'un laboratoire. Le cocher Gilles apporte au juge d'instruction une nouvelle information. — En février 1850, le comte s'est rendu à Gand pour voir un professeur de chimie. — Vous rappelez-vous de qui il s'agit ? — Non, le comte ne me l'a pas dit ! — Peut-être connaissez-vous l'adresse. — Malheureusement non. Mais comme l'information est importante, le juge prend la peine de faire la liste des chimistes de la ville et de leur rendre visite. C'est ainsi, qu'il tombe sur un chimiste, le professeur Loppers, qui travaille à l'Ecole industrielle. — En février, j'ai reçu la visite d'un homme résidant à Bury… — Vous a-t-il donné son nom ? — Oui, un certain Bérant… — Ce n'est pas l'homme que nous cherchons ! — Si vous me le décriviez ? Le juge le lui décrit. — C'est lui ! — Dites-moi ce qu'il vous voulait ? — Il s'intéressait au problème de l'extraction de la nicotine. Il a d'ailleurs eu un échange, par lettre, toujours sur ce sujet. — Vous a-t-il expliqué ses motivations ? — Oui. Il m'a dit qu'il est d'origine américaine et que ses parents sont restés aux Etats-Unis. Comme ils sont souvent attaqués par les Indiens qui utilisent des flèches empoisonnées, il voudrait connaître les effets des poisons. (à suivre...)