Traditionnellement, l'acupuncture est utilisée pour prévenir des maladies. Le médecin chinois observe les premiers symptômes, en prenant notamment le pouls à différents endroits du corps et en effectuant des pressions, d'abord faibles, puis moyennes et fortes. La prise des pouls (il y en a 12) est suivie par un examen minutieux des parties du corps, par audition, olfaction et toucher et par un long interrogatoire du patient. Les phases du traitement préventif sont les suivantes : le traitement de l'esprit qui consiste à trouver le type de dérèglement énergétique et ses causes, l'établissement d'un régime alimentaire adapté à la saison, à la constitution de l'individu, à son activité et à ses conditions de vie, la prescription d'un ou de plusieurs remèdes selon la gravité de la perturbation et enfin le traitement par acupuncture (aiguilles) ou moxibustion (feu). Le médecin choisit minutieusement les points en tenant compte de certains paramètres comme la saison, la phase de lunaison, le jour et l'heure. L'aiguille, autrefois en pierre taillée ou en bois, est aujourd'hui en métal : selon l'effet désiré, elle est, soit en or ou en cuivre (effet tonifiant), soit en argent ou en acier (effet sédatif). Il existe, notamment en Thaïlande, une acupuncture sans aiguille. Comme dans l'acupuncture chinoise, on utilise la notion de méridien, mais à la place des aiguilles, on utilise les doigts de la main, les orteils ou le coude pour exercer des pressions sur les zones douloureuses. Mais le nombre de points stimulables est inférieur à celui du traitement par aiguille.