Résumé de la 1re partie Après une idylle assez mouvementée, Malika et Ali se marient. Quelque temps après, Ali disparaît. Sa femme signale sa disparition? trois semaines plus tard. L?avis de recherche n?aboutit à rien. Pourtant, les enquêteurs sont intrigués par deux faits : l?attente de Malika avant de signaler la disparition de son mari, tout d?abord à ses parents qui croient qu?il dort dans l?atelier, puis aux gendarmes, ensuite, le drame du mois d?août 1996 où elle a tiré sur Ali. Mais rien dans l?enquête, entreprise alors, ne vient étayer le soupçon d?une culpabilité possible de Malika. L?enquête est au point mort, puis totalement abandonnée. L?hypothèse d?une adhésion à un groupe terroriste était alors privilégiée. Peu de temps après, à la faveur de nouveaux renseignements, une commission rogatoire est établie par le parquet de Rouiba pour homicide. La brigade criminelle de la gendarmerie, travaille alors sur ce dossier, sans toutefois parvenir à le boucler. Les informations reposent sur le témoignage de deux personnes : un habitant qui se souvient avoir vu Ali avec Malika, peu de temps avant sa disparition, elle portait un corsage blanc maculé de sang, ensuite le propre frère du disparu qui a été surpris de voir chez ses grands-parents et même ceux de Malika un drap taché de sang. Il déclare qu?il n?a pu s?empêcher de faire une relation entre la disparition de son frère et les traces de sang. La réouverture du dossier et l?enquête menée minutieusement n?apportent rien de plus. De nouveau, le dossier tombe dans l?oubli jusqu?à ce que la gendarmerie reçoive d?autres informations. L?une est capitale, elle indique l?endroit où le corps de Ali B. a été enterré. Le 17 juin 2003, près de deux ans après sa disparition, on exhume les restes du malheureux. Le 22 juin, il est identifié. Le rapport d?autopsie indique qu?il a reçu une décharge de pistolet en pleine poitrine. Constat de taille quand on sait que Malika a fréquenté un policier avant la disparition d?Ali. Après la découverte de sa dépouille, les enquêteurs commencent l?audition de Malika. C?est chez ses grands-parents que les gendarmes vont l?arrêter. Malika a connu, au début de l?an 2000, un certain Salim N., un homme d?une trentaine d?années avec qui elle sortait. Il faut dire que le policier tenait vraiment à l?épouser dès qu?il divorcerait d?avec sa première épouse. Malika a déclaré que puisque son mari avait disparu, elle voulait refaire sa vie, pourtant elle ne résiste pas à l?interrogatoire serré qu?elle va subir. «Il est mort c?est vrai, avoue-t-elle, cela s?est bien passé en octobre 2000.» «Mais alors qui l?a enterré ?» «C?est moi ! Lorsque je l?ai trouvé mort j?ai eu peur.» Malika explique qu?en ce jour fatidique, elle était en voiture avec Salim N. et qu?ils ont rencontré Ali. Une conversation, quelques propos de trop et une rixe éclata. «Il s?est suicidé avec l?arme de Salim et j?ai tout de suite pensé qu?on allait m?accuser, étant donné ce qui s?était passé en 1996.» Près d?un buisson, ils dissimulent le cadavre puis rentrent à la maison. A la tombée de la nuit, ils mettent le corps dans une voiture et le conduisent à une trentaine de kilomètres de là, au lieu dit Douar-Ezzine. Ils creusent, l?enterrent et chacun rentre chez lui. Deux ans plus tard, des éboueurs remarquent la tombe improvisée du malheureux. En fait, c?est une dénonciation anonyme qui fait éclater la vérité. Le complice de Malika a-t-il été pris de remords ? A-t-il parlé avec quelqu?un de son entourage ? Tout cela est encore bien mystérieux. Mais l?énigme de la prétendue disparition d?Ali est-elle éclaircie ? Aujourd?hui, 26 janvier 2004, Malika est jugée pour homicide volontaire malgré ses dénégations, de même que Salim N. pour complicité et recel de cadavre. Ils écopent chacun d?une peine de 20 ans de réclusion criminelle.