Nécessité n Une collaboration durable entre les différents médias et services en charge de la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel s'avère de plus en plus importante. C'est ce qui est débattu depuis hier au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), lors des deux journées d'étude sur le «rôle des médias pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine du Tassili». Cette collaboration vise, selon les organisateurs, la mise en place d'une stratégie globale qui touche, non seulement la valorisation de la diversité de l'héritage du Parc national du Tassili, mais aussi et surtout la diffusion de ses valeurs aux niveaux national et international. Intervenant sous une double casquette – directeur du Cnrpah et représentant de la ministre de la Culture –, Slimane Hachi a longuement parlé de la place des médias dans la transmission de l'information et la mise à la disponibilité du bien culturel. «Ce travail, nous l'avons fait séparément. Nous nous chargeons de tout ce qui est préservation, conservation, promotion et recherche scientifique du mieux que nous pouvons. Les médias font un travail remarquable dans la transmission et la mise en circulation du patrimoine tout en attirant l'attention des responsables sur les dangers qui peuvent menacer le patrimoine», a-t-il rappelé s'adressant aux différents représentants des médias (presse écrite et audiovisuelle). Slimane Hachi a insisté sur la nécessité du travail collectif, «parce que l'avenir de ce patrimoine dépend des efforts en commun dans un cadre déontologique». Il a rappelé que l'Algérie a ratifié deux conventions principales, celle de 1972 relative au patrimoine culturel matériel et naturel et celle de 2003 relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, «ces ratifications engagent l'Algérie devant la communauté internationale et engendrent des responsabilités planétaires, car nous avons déclaré à l'humanité que nous partageons ce patrimoine. Un engagement à honorer et à respecter dans le cadre du partenariat», a-t-il encore expliqué. Organisées par l'Office du parc national du Tassili en collaboration avec la Radio culturelle, ces deux journées d'étude sont tenues autour d'un patrimoine mondial qu'est la richesse du Tassili N'Adjer. D'autres journées d'étude et des couvertures médiatiques toucheront aussi le patrimoine national classé et même celui qui ne l'est pas encore. Ce fut une occasion pour la directrice de la Radio culturelle d'annoncer le lancement d'un programme hebdomadaire «Mine touratina» (de notre patrimoine) qui touchera tout le patrimoine national qu'il soit matériel ou immatériel. Pour sa part, le directeur de l'Office du Parc national du Tassili a rappelé que ce parc qui s'étend sur 80 000 km2 est le seul site classé comme patrimoine mixte dans le monde arabe. Enfin, organisateurs et conférenciers ont tenu à démontrer l'important rôle des médias dans la valorisation et la sauvegarde de tout patrimoine culturel matériel et immatériel dans cette Algérie de 2 millions et demi de km2 et de 2 millions d'années d'histoire et de préhistoire.