Recherche n Des chercheurs algériens s'intéressent de plus en plus à définir une stratégie de recherche dans le domaine du traitement des images satellitaires et la modélisation des phénomènes aléatoires. Les premières journées scientifiques sur les phénomènes aléatoires se sont ouvertes, hier, samedi, à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou avec la participation de laboratoires de recherche d'universités algériennes et françaises. L'objectif de ces journées auxquelles prennent part des représentants de l'Office national météorologique (ONM) est de «faire le point sur les nouvelles techniques de traitement d'images et signaux des phénomènes aléatoires (Séisme, inondation, changements climatiques...), de présenter des modèles d'analyse de données, en plus de l'échange d'expériences en la matière et l'exploration de possibilités de partenariat avec les participants», a indiqué le Pr Ameur Soltane, directeur du Laboratoire d'analyse et de modélisation des phénomènes aléatoires «Lampa» de l'université de Tizi Ouzou, initiateur de cette rencontre. Cette manifestation de deux jours vise également à «tenter de définir les contours d'une nouvelle stratégie de recherche dans les domaines de traitement des images satellitaires, et modélisation des phénomènes aléatoires et variabilités climatiques», a relevé ce chercheur, précisant que «ces techniques seront principalement appliquées aux problématiques liées à l'environnement, aux énergies renouvelables et à l'agriculture, ainsi qu'aux changements climatiques et aux traitements de données médicales, notamment l'évolution du cancer». Signalant l'importance de ce type de recherches, il a mis en exergue le fait qu'«une utilisation appropriée des données satellitaires, radar et celles collectées par des radiomètres au sol devrait contribuer substantiellement à la prévision des précipitations et des différents paramètres météorologiques, ainsi qu'au suivi de l'évolution du climat». Les résultats attendus de cette recherche seront principalement destinés, selon le Pr Ameur, aux secteurs socio-économiques utilisateurs, tels que l'Office national de météorologie, l'Agence spatiale algérienne, le Centre national chargé de la veille climatique, le secteur de l'agriculture, le ministère de l'Environnement et les Centres hospitalo-universitaires. Durant ces journées, il est programmé, outre l'animation par des membres de l'ONM, d'une table ronde sur les inondations qui ont affecté Bab El-Oued (Alger) en 2001, la présentation de plus de 30 communications traitant des différents aspects méthodologiques et techniques que le Lampa prend en charge dans le cadre de ses activités scientifiques. Ces communications sont articulées sur quatre thèmes fédérateurs en rapport avec le traitement d'images, l'instrumentation et mesures, analyse et modélisation et traitement du signal. Les domaines d'application par ces recherches sont la météorologie, l'agronomie, la biologie, l'hydrologie, la cartographie, la télédétection active et passive, les énergies renouvelables et les changements climatiques, est-il précisé. Créé en 2001, le Laboratoire d'analyse et de modélisation des phénomènes aléatoires de l'université de Tizi Ouzou, se compose de plus de trente chercheurs permanents, structurés, selon son responsable, en quatre équipes que sont la prédiction des paramètres atmosphériques par traitement d'images satellitaires, instrumentation météorologique et modélisation, techniques avancées en traitement du signal et analyse d'images.