Une nouvelle fois offensif, Thomas Voeckler est passé encore près du succès dans la 20e et avant-dernière étape du Giro gagnée samedi par le Belge Philippe Gilbert dans la cité d'Agnani, la ville des papes. Voeckler, habitué à partir dans les échappées, a attendu cette fois les 1 500 derniers mètres, dans la conclusion trépidante de cette étape de 203 kilomètres. Il a réagi au démarrage de Gilbert sur la route sinueuse montant vers le centre de la petite cité, dans l'espoir de conquérir enfin le succès souvent approché depuis le départ du Giro. A la veille du contre-la-montre terminal de 14,4 kilomètres dans Rome que le porteur du maillot rose, le Russe Denis Menchov, abordera avec 20 secondes d'avance sur l'Italien Danilo Di Luca (2 secondes supplémentaires grignotées dans un sprint intermédiaire), les baroudeurs et plus encore les puncheurs se sont disputés la dernière occasion de gagner. «Il y avait un réel enjeu, les favoris étaient là», a souligné Voeckler en constatant l'énergie déployée par les équipiers de Di Luca pour neutraliser les quatre attaquants (Charteau, Huzarski, Tiralongo, Pinotti) partis à l'avant à une quinzaine de kilomètres de la ligne.