La rencontre Algérie-Egypte, prévue ce soir à 19h au stade olympique de Sousse, se déroulera sous haute surveillance policière. En effet, le déferlement des supporters algériens dans la paisible ville de Sousse a poussé son gouverneur à prendre des mesures de sécurité et ce dans le but d?éviter des échauffourées entre fans algériens et égyptiens. A vrai dire, les relations froides liant les deux parties semblent derrière le déploiement d?un dispositif sécuritaire impressionnant. Un chauffeur de taxi assurant la ligne Sousse- Monastir avoue que la Ville du Sahel (deuxième nom de Sousse) n?a jamais connu une telle présence policière. «Sousse est une ville calme. Le fait de voir un grand nombre de supporters me donne la chair de poule. Espérons que le match de ce jeudi (aujourd?hui ndlr) se déroulera dans un fair-play exemplaire.» De leur côté, les supporters égyptiens ont reçu mardi dernier, soit 48 heures avant le coup d?envoi, des instructions de la part de leur fédération les incitant à quitter les différentes résidences des hôtels de Sousse pour s?installer à Monastir. Pis encore, la Fédération égyptienne de football, par le biais de son président, a exigé une présence sécuritaire permanente autour de leurs supporters. Il est à signaler que cette rencontre se déroulera à guichets fermés et le prix des billets est fixé, pour le moins cher, à 3 DT. Sur un autre registre, les organisateurs de la Confédération africaine de football ont décidé de réduire le nombre des journalistes algériens qui devront couvrir ce match. Un tirage au sort devra avoir lieu, ce matin, pour transmettre la liste d?une quinzaine de journalistes et photographes, sur 64 présents, afin d?assister à la confrontation algéro-égyptienne à partir des tribunes officielles. D?ailleurs, le président de la commission algérienne médias, Hafid Derradji, n?a pas caché son mécontentement envers ces dispositions prises à l?encontre des journalistes algériens. Il nous a d?ailleurs invités à boycotter le tirage et à se rendre au stade de Sousse pour accomplir notre mission dans de bonnes conditions. Les journalistes égyptiens, en revanche, n?ont pas reçu le même traitement que leurs confrères algériens. Intrigant non !