L'Algérie se félicite de l'adoption par la Conférence du désarmement d'un programme de travail, «qui va lui permettre de reprendre ses activités visant à négocier des instruments et des traités internationaux» en matière de désarmement et de non-prolifération, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La Conférence du désarmement a adopté, jeudi dernier, par consensus, «un programme de travail lui permettant de renouer avec son mandat et sa raison d'être en tant que seule instance multilatérale de négociations en matière de désarmement», souligne la même source. «L'Algérie se félicite de cette décision qui va permettre à la Conférence, dont les travaux sont à l'arrêt depuis 1996 en raison de l'absence de consensus entre ses 65 Etats membres, de reprendre ses activités visant à négocier des instruments et des traités internationaux en matière de désarmement et de non-prolifération». L'Algérie, qui a présidé la Conférence du désarmement tenue à Genève du 16 au 27 mars et du 18 au 29 mai 2009, a «grandement contribué à ce succès» en prenant une initiative visant à relancer les travaux de cette instance et «œuvré sans relâche» en vue de conférer à cette initiative toutes les chances de succès, poursuit-on. Avec le soutien des cinq autres présidents de la Conférence (Vietnam, Zimbabwe, Argentine, Australie, Autriche), l'Algérie a d'abord présenté sous la forme d'une proposition officieuse prévoyant la mise en place de mécanismes, des mandats différenciés pour traiter l'ensemble des points à l'ordre du jour de la conférence, à travers l'établissement de quatre groupes de travail pour traiter nombre de questions, précise la même source. Il s'agit «du désarmement nucléaire», «d'un traité sur l'interdiction de la production des matières fissiles pour la fabrication des armes nucléaires (FMCT)», «de l'arrêt de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique (Paros)», «des garanties de sécurité négative (non-recours par les puissances nucléaires de l'arme nucléaire contre des pays non nucléaires)». Sont prévus également, ajoute-t-on, «la désignation de trois coordonnateurs spéciaux pour les points 5, 6 et 7 de l'ordre du jour, intitulés respectivement : "Nouveaux types d'armes de destruction massive, armes biologiques", "Programme global de désarmement", et "Transparence dans l'armement"».